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    Le chant du signe. Nada Strancar chante Brecht/Dessau (Théâtre de la Colline)

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    Jusqu’au 25 septembre, tous les soirs à 20h au Théâtre National de la Colline, Nada Strancar chante Brecht/Dessau. Créé par Christian Schiaretti, ce spectacle brasse une grande variété de chansons de Brecht mises en musique par Paul Dessau, depuis les fables satiriques jusqu’aux songs de Mère Courage – chansons toutes chantées en allemand.

    Présentation

    Sous l’archipel éclaté, le continent immergé. Composé par Paul Dessau, embrassé par Nada Strancar, ce tour de chant à neuf temps fait au fond résonner une vie et une vision, une Å“uvre et une voix – avec, en basse continue, l’Histoire : celles de Bertolt Brecht (1898-1956). Par extrapolation, de ces vingt-et-un songs disparates peut s’induire un itinéraire complexe, tout en échos, contradictions et superpositions, de Versailles à Yalta, de l’orgie berlinoise à l’exil californien, de l’émancipation anarchiste à la dialectique marxiste, des couplets acides au théâtre épique, de Baal à Galilée. Neuf mouvements pour une même vie, neuf genres pour une seule voix, un verbe pour les unir tous. Avec, à chaque moment musical, son contrepoint théâtral.

    I. Les années 20 – La fureur de vivre

    1. Alcools (1919). Les chansons à boire. Les tranchées de la Grande Guerre ont englouti le monde ancien. Ruine des valeurs, vertige des Années Folles, Brecht l’anarchiste chante l’art de la dérive et l’ivresse de la débauche – où verse même une logique dévergondée (Petite chanson). De ce dérèglement des sens jaillit sur scène un poète païen, enfant terrible de Rimbaud et des expressionnistes : Baal.

    2. Je t’aime moi non plus (1923). Les romances paradoxales. Pour l’individu-roi, pas de désir sans distance ; pas d’élan sans absence (Sept roses sur le rosier) ; pas de jouissance sans arrachement (Ce n’est qu’après m’être éloignée de toi). Aussi ardent qu’ambivalent, l’amour signe l’impossible rencontre entre deux solitudes radicales. Crise du lien, crise du sens : dans cette société allemande dévaluée, l’échange vire au duel à mort – livré Dans la jungle des villes.

    3. La ferme des animaux (1928). Les fables satiriques. Pilier de cabarets, Brecht croque le bestiaire de la République de Weimar : catastrophe ambulante (Le cochon), impuissance aigrie (Le corbeau), candeur risible (La chèvre), foi absurde (Le cloporte), nullité couronnée (Le cheval), force illusoire (Le hérisson, élu à la Société des Nations). Et cette faune couve son requin : le gangster Mackie Messer de L’opéra de quat’sous.

    II. Les années 30 – La dialectique de la raison

    4. Les luttes de classes (1929). Les paraboles critiques. Sous l’ironie, le cri. Pour Brecht (désormais marxiste), il y a ceux qui possèdent et ceux qui creusent (Chanson du huitième éléphant). Ceux qui, d’emblée, ont tout et ceux qui n’auront rien (Dodo l’enfant do). Qu’éclate la crise de 1929 et l’injustice empire – avec la bénédiction de l’État. À preuve, L’exception et la règle.

    5. Les nuits avec mon ennemi (1936). Les histoires tragiques. Exalté à distance, l’amour physique s’avère amer corps à corps : une guerre civile à rebours. Les amants brechtiens sont ennemis mortels, en guerre nationale (Chanson de la fraternisation) ou sociale (Chanson du forestier et de la belle comtesse). Sur la nuit du plaisir se lève, inexorable, l’aube du déchirement. Cette passion contre-nature est pathétique de sincérité – patente chez Sainte Jeanne des abattoirs.

    6. Pour qui sonne le glas (1939). Les complaintes. Bientôt l’émotion déborde le rire. Pour conjurer la catastrophe, le poète élève une supplique désespérée (À mes compatriotes). Dans l’Europe embrasée, une mater dolorosa pleure son fils dévoré par l’ogre hitlérien (Chant d’une mère allemande). Le meurtre de l’enfant balaie la naïveté maternelle, en Allemagne nazie comme en Espagne franquiste (Les fusils de la mère Carrar).

    III. Les années 40 – L’art de la guerre

    7. Les sentiers de la gloire (1940). Les marches et ritournelles. « Hyène des batailles », prédatrice d’une Europe à feu et à sang, Mère Courage martèle la rengaine éternelle de la guerre et du profit. Pour les petites gens comme elle, la survie est un combat, la vertu un danger (Chant de Salomon), la résignation une fatalité (Chant de la grande capitulation). Rouage d’une machine infernale, Courage pousse à la roue.

    8. Le chant des partisans (1944). Les odes militantes. À Stalingrad, l’Armée Rouge a enfin barré le nazisme. Le peuple soviétique encense son Généralissime – « Sosso » alias Staline (Quatre généraux s’en vont en Iran). Mais sans soldat, un général ne vaut rien; et sans conscience, un militant n’est rien (Général, ton char est un puissant véhicule). Adages qui invitent à refonder, à la faveur du chaos militaire, une justice révolutionnaire – contée dans Le cercle de craie caucasien.

    9. La charge héroïque (1945). Le manifeste tonitruant. L’écrasement de l’Axe inaugure une ère nouvelle – et peut-être une aurore. À la suite de Heinrich Heine, tambour battant, Brecht pourrait inviter à bondir « toujours de l’avant », avec, pour gai savoir, son seul désir. L’avenir ? Il l’invoquera alors à coups de marteau, comme le scande La doctrine de Heine (chantée en coda de ce tour d’horizon brechtien). Mais jamais le Nouveau n’abolira totalement l’Ancien. Aussi, même à ses héros la révolution viendra-t-elle demander des comptes – ainsi s’achève La vie de Galilée.

    Gérald Garutti



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