Séminaire Sens Public/IRI : « Editorialisation de l’universitaire : Retour d’expérience du projet humanum-edinum » (7 janvier 2016)
Culture numérique, Cycle de conférences-débats, Non classé, Séminaire Sens Public, Tout'infos.commentaires fermé
Date : le jeudi 7 janvier 2016, à 17h30 (à Paris) et à 11h30 (à Montréal).
Lieu :
- À Paris : Centre Georges Pompidou, Paris 4ème, dans la Salle Triangle. On accède à la salle de l’esplanade Pompidou. L’entrée se trouve à droite de l’entrée principale du centre Pompidou (à droite de la librairie).
et
- À Montréal : au CITÉ (accessible par la porte P-V-13-1 du Pavillon Roger-Gaudry) situé dans le pavillon principal (2900, boul. Édouard-Montpetit) de l’Université de Montréal.
Direct sur polemictweet
Inscriptions (entrée libre) : sur le formulaire qui se trouve en cliquant ici.
Nous vous remercions de votre intérêt pour nos événements.
Plus d’information sur le site http://seminaire.sens-public.org/
Intervenants: Jérôme Valluy
Organisation : Jérôme Valluy, Université Panthéon-Sorbonne (Paris 1)
Pour les artistes, les écrivains, les chercheurs, les universitaires, l’éditorialisation numérique des oeuvres professionnelles (créations, recherches, cours…) s’imbrique étroitement avec l’éditorialisation de soi dans les réseaux sociaux (Fb., Twit., R.G., Acad., Link…), mais aussi les forums, chats, listes emails d’interactions personnelles & professionnelles avec publics, étudiant-e-s, collègues, évaluateurs, amis, familles… Les dispositifs d’éditorialisation des oeuvres et de soi en diverses formes d’expression (oeuvres travaillées, expressions d’humeur, réactions instantanées…) prolifèrent et se diversifient (sites professionnels, personnels, plateformes collectives d’éditorialisation, blogs, réseaux, revues, MOOC…) tout en faisant souvent perdre la maîtrise du cadre d’expression, mais aussi de l’accumulation des expressions. Les traces numériques, personnelles et professionnelles, s’accumulent au cours des années et décennies, formant un corpus diffus, peu rationalisé dans sans cohérence d’ensemble, ni aisément maîtrisable quant aux effets d’images identitaires qu’elles produisent. L’agencement global de ce corpus dispersé sur Internet, dépendant de surcroît de multiples dispositifs socio-techniques d’éditorialisation, disjoints et aux logiques très différentes, n’a pas toujours de sens global perceptible par autrui. Or le “profil†qui en résulte par sédimentation de traces numériques interagit avec les relations socio-professionnelles quotidiennes et les projets d’activités envisageables voir avec les carrières. Peut-on concevoir conceptuellement et techniquement des dispositifs d’éditorialisation indépendants qui (re)donnent à ces auteurs une maîtrise au moins partielle de la conception du cadre d’expression, de l’accumulation des oeuvres et traces d’activités sur plusieurs décennies, de la cohérence d’ensemble du corpus de significations qu’ils produisent, et par là du profil qui en résulte, tout en favorisant la diffusion en libre accès de leurs productions ? C’est l’une des questions auxquelles tente de répondre la recherche technologique “EdiNum-HumaNum†sur un “ouvrage numérique dynamique, indépendant, en accès libre†compilant une production individuelle universitaire (enseignements et recherche) de près de trente ans dans un dispositif intégrant formats multiples et systèmes d’interaction. Il s’agit de savoir si l’on peut concilier la nécessité particulière de communiquer, caractéristique de ces métiers, et les formes numériques que prend cette communication aujourd’hui, avec la défense d’une indépendance intellectuelle et créative, tant individuelle que collective, nécessaire à ces métiers, mais aussi à d’autres types d’acteurs sociaux.
Séminaire Sens Public/IRI : « Construction d’une corporalité en ligne » (10 décembre 2015)
Culture numérique, Cycle de conférences-débats, Non classé, Séminaire Sens Public.commentaires fermé
Date : le jeudi 10 décembre 2015, à 17h30 (à Paris) et à 11h30 (à Montréal).
Lieu :
- À Paris : Centre Georges Pompidou, Paris 4ème, dans la Salle Triangle. On accède à la salle de l’esplanade Pompidou. L’entrée se trouve à droite de l’entrée principale du centre Pompidou (à droite de la librairie).
et
- À Montréal : au CITÉ (accessible par la porte P-V-13-1 du Pavillon Roger-Gaudry) situé dans le pavillon principal (2900, boul. Édouard-Montpetit) de l’Université de Montréal.
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Inscriptions (entrée libre) : sur le formulaire qui se trouve en cliquant ici.
Nous vous remercions de votre intérêt pour nos événements.
Plus d’information sur le site http://seminaire.sens-public.org/
Intervenants: André Gunthert, Julie Tremblay-Devirieux, Servanne Monjour, Élisabeth Routier
Organisation : Servanne Monjour, Université de Montréal
L’identité numérique est souvent présentée comme une question d’image – une image de marque qui assure notre visibilité sur le web. Cette visibilité n’est pourtant qu’un aspect superficiel de notre présence numérique, puisque la construction de l’identité se joue davantage au niveau de l’indexation de soi que de la figuration de soi : en d’autres termes, la visibilité n’est plus seulement celle du portrait, ni même celle du corps. Tant et si bien que le profil appelle finalement un enjeu d’invisibilité plutôt que de visibilité, de manière à nous redonner le contrôle de nos traces. Et en effet, de plus en plus d’utilisateurs éditorialisent leur profil en dérogeant aux règles de la représentation notamment imposées par la structure des dispositifs en ligne. Face à ce nouvel enjeu d’invisibilité, le paradigme de la représentation semble devoir être peu à peu abandonné au profit de la production de corps numériques. Le référent n’est plus un enjeu pertinent et le profil se suffit à lui-même : il fait œuvre autant qu’il fait autorité. Dès lors, quel rôle tient désormais l’image dans la production des profils ? Car paradoxalement, nous sommes tous photographes : nos téléphones nous permettent de capter, de modifier et de partager nos clichés sur les réseaux en moins d’une minute, tant et si bien que l’image photographique est devenue une nouvelle forme de langage participant à la constitution de ces identités profilaires. Jouant de la contradiction apparente entre visibilité et invisibilté, de quelle manière l’image peut-elle participer à ces formes inédites de production identitaire ? Peut-on parler d’une corporalité du profil ? Enfin, si le paradigme de la représentation est abandonné, comment ces pratiques d’éditorialisation du profil redéfinissent-elles en retour le statut de l’image ?