Conférence : « La circulation des savoirs. Explorer les conditions d’une mondialisation solidaire » (lundi 26 novembre 2012)
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Date : Lundi 26 novembre 2012
Lieu : Cité, Université de Montréal – 2900, boul. Édouard-Montpetit – Montréal (Québec) – Pavillon Roger-Gaudry, Porte V-13-1.
Horaire : 11h45
Comment la pratique des réseaux détermine-t-elle aujourd’hui la circulation des savoirs ?
Les aptitudes à collaborer de manière décentralisée se sont développées, de sorte qu’il est possible d’opposer assez simplement la sphère de la consommation où le marketing individualise « besoins » et « clients » avec la fiction de la « demande », et celle de la coopération, où s’expérimentent des manières d’être ensemble orientées par une temporalité de projets. Ici, le « monde de la vie » s’insinue dans une continuité de sens hypothétique, ainsi les tâches parcellaires associées aux technologies contemporaines (entretien de réseaux, mises en forme, gestion d’archives, veille en tout genre, apprentissages finalisés ou non) donnent à nos vies urbaines et connectées une dimension imaginaire et des horizons portés par nos technologies de la connaissance.
Gérard Wormser est philosophe et éditeur, fondateur et directeur de Sens Public qu’il a conçu comme un réseau de ressources centré sur une revue.
Plus d’information en cliquant ici.
3è rendez-vous des lettres : « Les métamorphoses de l’oeuvre et de l’écriture à l’heure du numérique : vers un renouveau des humanités ? » (les 19 et 20 novembre 2012)
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Date : les lundi 19 et mardi 20 novembre 2012
Horaires : de 9h à 18h30 le lundi et de 9h à 18h00 le mardi
Lieu : Bibliothèque François-Mitterrand – Quai François-Mauriac – Paris 13e (Grand auditorium).
La Direction générale de l’enseignement scolaire et l’Inspection générale des Lettres ont inauguré il y a deux ans, en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France et le Celsa (Paris-Sorbonne), un grand rendez-vous national intitulé « Les Métamorphoses du livre et de l’écriture à l’heure du numérique ». En se renouvelant chaque année, ce Rendez-vous a vocation à devenir un lieu d’échanges réguliers avec les partenaires naturels du professeur de lettres que sont bibliothécaires, écrivains, éditeurs, libraires, artistes et professionnels du livre. Cette année il s’agira de faire percevoir le devenir de l’œuvre au fil de l’écriture numérique. Entre mobilité et fragmentation, l’œuvre ne risque-t-elle pas de se perdre sur le web ? Assiste-t-on au contraire à l’émergence de nouvelles « humanités numériques »?
En effet, si les compétences requises pour ces nouvelles « littératies » supposent des apprentissages d’un type inédit, la culture numérique s’ancre aussi dans notre patrimoine humaniste. Les débats porteront sur les défis posés à la création littéraire et aux arts numériques, qui oscillent entre héritage, contraintes et renouvellement des formes. « Écrire web », c’est en quelque sorte réinventer la littérature d’aujourd’hui.
Programme et informations complémentaires en cliquant ici.
En partenariat avec l’Éducation nationale et le CELSA.
Une troisième journée a lieu au Conservatoire national des arts et métiers, 292 rue Saint-Martin, 75003 Paris, le 21 novembre 2012 de 9h à 17h.
Accès gratuit sur inscription pnf-lettres.crdp.ac-versailles.fr
Jean-Yves Jouannais accueille la revue Geste pour son dernier numéro « Faire la guerre » (vendredi 16 novembre 2012)
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Date : Vendredi 16 Novembre 2012 à 20h00

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Lieu : Librairie l’Atelier – 2 bis rue du Jourdain – 75020 Paris – M° Jourdain
Jean-Yves Jouannais de l’Encyclopédie des guerres, qui a posé sa boîte à troc de livres à la librairie l’Atelier accueille la revue Geste à l’occasion de la parution de leur dernier numéro « Faire la guerre » pour une discussion avec Julie Noirot.
site internet : www.librest.com et www.revue-geste.fr
contact : contact@revue-geste.fr
Troc de livres par Jean-Yves Jouannais (vendredi 16 novembre 2012)
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Date : Vendredi 16 Novembre 2012 Ã 15h00
Lieu : Librairie l’Atelier – 2 bis rue du jourdain – 75020 Paris – M° Jourdain
Échange de livres à la librairie l’Atelier par Jean-Yves Jouannais : un livre sur la guerre contre un livre puisé dans sa bibliothèque personnelle, disponible (en partie) dans la boite à guerre installée devant la librairie.
Plus d’informations sur les sites www.librest.com
Séminaire 2012/2013 IHEP : Spectres de la littérature
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Dates : De 18h à 20h, les vendredis 8 février 2013,22 février 2013, 29 mars 2013, 5 avril 2013,19 avril 2013, 24 mai 2013, 31 mai 2013.
Lieu : ENS – 45 rue d’Ulm, Paris (Salle Celan pour les séances 1 à 6, et salle Beckett pour la séance 7).
1re séance (8 février) : Marc Goldschmit, Kafka, la faim de l’écriture et l’animalittérature.
2e séance (22 février) : Richard Anker, Henry James, le principe spectral de la représentation.
3e séance (29 mars) : Anne Simon, Le romanesque, spectre de la philosophie (Proust).
4e séance (5 avril) : André Hirt, La poésie après la fin du monde.
5e séance (19 avril) : Marc Goldschmit, Ulysse au coeur des ténèbres (Joyce, Conrad).
6e séance (24 mai) : Laure Becdelièvre, Dans le miroir des Heures.
7e séance (31 mai) : Sara Guindani, Proust spectrographe.
Spectres de la littérature, cela doit d’abord s’entendre au pluriel. Les spectres sont ce qui, dans la littérature, revient hanter et déstabiliser, inquiéter ou affoler ses autres (droit, philosophie, histoire, science : mathésis et institutions en général). Mais les spectres c’est aussi la pseudo-littérature, le journalisme littéraire, l’industrie du livre, les bavardages et les mondanités autour des livres, la mauvaise part de la littérature. Les spectres enfin sont ce qui se révèle à l’analyse spectrale de la peinture, de la photographie, du cinéma, du rythme, du travail du rêve, de l’inconscient; ils sont la passibilité de la littérature à se laisser altérer, hanter, troubler par l’autre, pour y trouver en quelque sorte sa vérité la plus intime.
Le mot de « spectre », par sa proximité étymologique avec le verbe latin spectare, fait signe vers la compulsion du passé à devenir visible, à se donner en spectacle. Et les revenants qui peuplent les pages de la littérature viennent troubler les vivants qui sont altérés par ces apparitions. L’écriture, en tant qu’acte de remémoration est littéralement une spectrographie, le lieu privilégié de l’apparition du temps passé, mais aussi de l’actuel et de l’avenir. En tant que spectrographie, elle trouve dans les techniques de « capture » – du son, de l’image, de l’image-mouvement – des alliées précieuses : la photographie, la cinématographie, le grammophone – où le graphein et le gramma font revenir les spectres.
Chaque texte peut alors être appréhendé comme la manière singulière de rendre visible ce retour des temps. Répétition, création, variation, transformation, deuil, mélancolie, sublimation, profanation, autant de régimes de la donation et de la remémoration du passé, du présent et de l’avenir par l’écriture. Loin de se borner à doubler les jours vécus par les souvenirs, la littérature joue un rôle actif et créatif dans cette singulière réinvention du temps.
Il importe aujourd’hui de faire revenir les spectres pour que, de nouveau, quelque chose arrive à la littérature et par elle. Faire revenir les spectres pour rendre sensible l’affinité générale de la littérature et de la démocratie, et leurs points communs : le droit de tout dire, l’inadéquation à soi et à son concept, et l’existence critique à venir.