« Le numérique éditorial et sa gouvernance: entre savoirs et pouvoirs » – « Digital publishing and its governance: between knowledge and power » / 29-30 avril, Paris, INHA
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Colloque International – International Conference
Institut National d’Histoire de l’Art – 2 rue Vivienne, 75001 Paris
29-30 Avril 2010
Colloque organisé par le laboratoire Sens Public de la MSH Paris-Nord, avec la collaboration de l’INHA-Invisu, dans le cadre du consortium tge-ADONIS du CNRS et avec le soutien de DARIAH
L’enjeu principal du colloque sera d’envisager le numérique comme sujet des sciences humaines et sociales. Acteur central de la production et de la circulation du savoir, le numérique appelle une réflexion pour mesurer si les institutions produisent les savoirs à travers la structuration numérique de leurs échanges, ou bien si ce sont toujours des individus, et leurs réseaux de liens, qui induisent des productions innovantes au sein de « collectifs outillés » ? Comment le numérique façonne-t-il les pratiques en SHS ? Quels modèles économiques pourra-t-on appliquer à leur éditorialisation ? Comment penser la gouvernance des institutions culturelles numériques ?
This conference aims at questionning the nature of digital information as an object for for the humanities and social sciences. As a key player in the production and circulation of knowledge, digital systems raise the question of the extent to which institutions produce knowledge through the organisation of digital exchanges. Or rather is it individuals and expert networks which are the driving force behind digital innovation? How does digital practice reshape art, humanities and social sciences? What business models will support the new dissemination of knowledge and open access to data? How does the digital world reconfigure the governance and management of the cultural infrastructure?
Voir le programme complet sur Sens Public
Renseignements, inscription : contact@sens-public.org
Webradio sur Fréquence Protestante, « Lanzmann-Haenel, retour sur une polémique », avec Anne Vial, Gérard Wormser et Jean-Louis Margolin
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A l’occasion de la diffusion sur ARTE mercredi 17 mars du « Rapport Karski », documentaire de Claude Lanzmann, Fréquence Protestante propose d’écouter une émission enregistrée le 10 février dernier. Retour sur une polémique.
Cliquer ici pour écouter l’émission
Émission produite par Anne Vial, avec Jean-Louis Margolin, historien et professeur à l’université d’Aix en Provence et Gérard Wormser, philosophe et éditeur de Sens Public.
La polémique
Claude Lanzmann, a déclaré à propos de Yannick Haenel : « Les scènes qu’il imagine, les paroles et pensées qu’il prête à des personnages historiques réels et à Karski lui-même sont si éloignées de toute vérité (…) qu’on reste stupéfait devant un tel culot idéologique, une telle désinvolture ». Ce à quoi Yannick Haenel répond : « Le recours à la fiction n’est pas seulement un droit ; il est ici nécessaire parce qu’on ne sait quasiment rien de la vie de Karski après 1945, sinon qu’il se tait pendant trente-cinq ans. Les historiens sont impuissants face au silence : redonner vie à Karski implique donc une approche intuitive. Cela s’appelle la fiction ».
Mercredi 17 mars
Sur ARTE, 22h05 : « Le rapport Karski » de Claude Lanzmann
Ce film inédit présente l’entretien accordé en 1978 à Claude Lanzmann par le résistant polonais Jan Karski, qui avait alerté les Alliés sur les atrocités perpétrées contre les Juifs.
En savoir plus sur le site de ARTE
Samedi du livre : Autour de Martin Crowley et de son livre « L’Homme sans » – avec J.-L. Nancy, G. Berkman, J.-C. Bailly (20 mars)
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Samedi du livre du Collège international de philosophie, sous la responsabilité de Gisèle Berkman, consacré au livre de Martin Crowley, L’homme sans. Politiques de la finitude (postface de Jean-Luc Nancy), Nouvelles éditions Lignes, 2009.
Samedi 20 mars 2010, 10h-13H – Grande salle, Maison Heinrich Heine, Fondation de l’Allemagne, 27 C bd Jourdan, 75014 Paris
Intervenants : Jean-Christophe Bailly, Gisèle Berkman, Martin Crowley, Jean-Luc Nancy
L’Homme sans : Ce livre a pour objet l’humanité dominée, exploitée, vouée aux restes et aux rebuts, qui constitue ce que Martin Crowley nomme le paradigme de l’homme sans. Une logique soustractive est à l’oeuvre, selon laquelle « l’homme serait ce à quoi, pour être ce qu’il est, il faut qu’une part de sa propre substance soit soustraite ». L’Homme sans peut avant tout se lire comme une proposition : celle qui consiste à articuler le constat ontologique de notre finitude irréductible, de notreexposition, au sens que Jean-Luc Nancy a donné à ce terme, et le geste politique de la révolte égalitaire. Là où la domination (sociale, politique, technologique) est constitutivement liée à l’exploitation de l’existence exposée des sans parts, il s’agit de réaffirmer le caractère insaisissable de l’exposition, tout en se donnant les moyens de penser les conditions théoriques et pratiques d’un agir politique voué à réaliser concrètement notre égalité de principe. D’où la thèse centrale du livre : « La proposition de la finitude pose au coeur troué de l’humain une exposition insaisissable qui non seulement engage à une solidarité illimitée (ce que fait toute proposition d’égalité), mais indique aussi l’injustice de toute exploitation, en ce qu’elle rend déjà abusive laproduction de cette exposition proprement irréalisable dans le corps des exploités. »
Cela engage, pour l’auteur, la mise en jeu d’un geste philosophique très singulier, dont on déclinera trois modalités majeures : poser la survivance d’une humanité irréductible, sans constituer une nouvelle anthropologie ; désigner le « coeur troué de l’humain », sans relever le négatif d’un geste dialectique ; se demander sous quelles modalités le silence des dominés et des sans voix peut déboucher sur une parole politique singulière, qui n’érige pas la singularité en substance, ni n’érige une nouvelle anthropologie négative : « Pour penser l’homme sans, c’est par les restes qu’il faut commencer. »
Samedi du livre organisé en collaboration avec La vie des idées (www.laviedesidees.fr) et avec le soutien de la 
Mairie de Paris.
Url de référence : http://ciph.org
7e séance du séminaire Sens Public/MSH Paris Nord à l’Institut national d’histoire de l’art (11 mars)
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La prochaine séance du séminaire Sens Public/INHA-Invisu accueillera Parham Sharhjerdi au sujet des Politiques virtuelles.
Jeudi 11 mars 2010
INHA, 2 rue Vivienne
Contact : anne-laure.brisac@inha.fr et marcello.vitalirosati@sens-public.org
Programme complet des séances
Présentation
Pour parler de « Politiques virtuelles », Parham Shahrjerdi, écrivain et critique, fondateur du site Espace Maurice Blanchot et de la revue multilingue Poetrymag, éditeur d’Å“uvres importantes de la nouvelle littérature iranienne (interdites par la censure), et, en persan, d’Å“uvres de J. Baudrillard, J. Butler, G. Deleuze et G. Bataille revient sur son expérience dans le monde virtuel.
Plusieurs hypothèses se profilent.
Faire de l’espace : par le virtuel, créer de l’espace là où l’espace fait défaut. Créer un lieu pour résister au dehors, créer un dehors au réel qui occupe tout espace (parole, pensée, imaginaire, politique, résistance), et en expulsant, en exilant, en interdisant dans son dedans, réduit au néant tout espace autre. C’est devant ce manque d’espace que nous nous (re)trouvons. Faire de l’espace donc, pour ces mots étouffés, ces pensées sans place, ces imaginaires hors place.
Et penser l’espace : celui qui ouvre, qui s’ouvre, celui qui ferme, qui s’enferme, ces espaces enfermés, ces espaces de tantôt : ouverts, fermés, libres, interdits.
Lorsque tout est retiré ou occupé, il faut penser une politique de l’espace : donner de l’espace par le virtuel.
Puis, devant le non-événement du réel, en face des devenirs empêchés ou suspendus, construire le lieu de l’évènement par le virtuel : pour que quelque chose ait lieu et que l’événement ait un commencement, qu’à partir de ce point l’à -venir advienne.
Une autre manière de faire de la littérature. Une autre façon de diffuser la pensée.
Ensuite, créer le passage, une passerelle réel-virtuel. Penser le réel dans le virtuel. Diffuser cette pensée par le virtuel. Déplacer le réel par le virtuel.
En ce sens, le virtuel, c’est aussi écrire le réel en virtuel : par le virtuel, écrire encore. Donner à voir, à penser, le sens insensé du réel. Donner sens au réel, par le virtuel. Réellement.
Et toucher au poème du monde. Toucher au monde. Changer l’imaginaire.
Inventer le manque manquant. Comblé de tout comme privé de tout.
Se retrouver. S’écrire. S’agir. Exister. S’émouvoir. S’insurger. Se lever.
Créer la communauté des bannis. La communauté des solitaires.
Devenir devenirs à partir du virtuel.
En somme, les politiques virtuelles ne se veulent rien d’autre qu’émancipation. Une émancipation qui se réalise à partir du virtuel. Nous l’examinerons, nous donnerons des exemples, nous chercherons les possibles, nous évoquerons le passé, le présent, de l’Iran en France, nous irons ailleurs. Venez !