Olivier Apert en résidence d’écrivain à Foranim (Paris, 15e)
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Olivier Apert
en résidence d’écrivain à Foranim (48, rue Bargue 75015 Paris) avec le soutien du Conseil Régional d’ÃŽle-de-France
Poète, essayiste, librettiste, dramaturge et traducteur.
Membre du comité de la revue Po&sie et jury de prix de la Vocation (poésie),
il travaille avec les chorégraphes Sylvain Groud et Muriel Piqué et le metteur en scène Nicolas Hocquenghem.
ATELIER D’ÉCRITURE & DE MISE EN VOIX
Chaque lundi de 19h00 Ã 23h00 Ã Foranim
« Cet Atelier original propose de conjoindre les deux temps de l’écriture : le travail de la langue écrite suivi de la preuve de la langue parlée. Il s’agit de partir d’un désir d’écrire – quelle que soit la forme privilégiée par chacun : poésie, théâtre, récit ; quels que soient également le motif, le thème, l’histoire abordés – en sachant qu’écrire, c’est avant tout prêter une attention extrême aux mots, à leurs dispositions dans la phrase, le vers ou la tirade.
L’Atelier de mise en voix, succédant à l’atelier d’écriture permet sur le champ, non seulement de partager les textes mais surtout, par le travail de diction, de faire entendre l’efficacité de la langue, – de souligner ce qui pourrait être amélioré afin de toucher au plus près ce que la sensibilité de chacun a voulu exprimer, de toucher au double sens des mots qui transportent une intimité personnelle tout en s’adressant aux autres : être l’auteur et l’acteur de son propre texte »
Olivier Apert
CONFÉRENCES
Tous les deux mois à Foranim
L’auteur en résidence face au lecteurs : Des conférences thématiques où l’auteur en résidence aborde les tendances, les mouvements littéraires et théâtraux qui ont marqué la création et la vie culturelle de la Seconde guerre mondiale à nos jours. 18 octobre et 13 décembre 2008 ; 14 février ; 11 avril et 16 mai 2009 de 19h00 à 20h00. Entrée libre.
RENCONTRES AVEC LES AUTEURS
Tous les deux mois, l’écrivain en résidence fera découvrir un auteur invité à l’occasion d’une rencontre publique. 15 novembre 2008 ; 17 janvier, 14 mars et 16 mai 2009 de 19h00 à 20h00. Entrée libre.
LECTURES PUBLIQUES
8 rendez-vous à Foranim
Théâtre, poésie, opéra, essai, traductions… Chaque mois des comédiens liront, chronologiquement, l’Å“uvre d’Olivier Apert en présence de l’auteur qui répondra à vos questions. 25 octobre et 29 novembre 2008 ; 10, 24 et 31 janvier ; 28 mars ; 2 et 30 mai 2009 de 19h00 à 20h00. Entrée libre.
Le projet livre de la résidence d’écrivain d’Olivier Apert à Foranim aborde le mythe de Barbe Bleue.
LECTURE DU MANUSCRIT EN EXCLUSIVITÉ :
SAMEDI 27 JUIN 2009 À FORANIM
LIRE EN FÊTE Vendredi 10 octobre 2008 de 19 heures à l’aube à Foranim
La Nuit de l’écrit – Olivier Apert est un parcours dans l’Å“uvre de l’écrivain, une circulation autour des cinq facettes littéraires de l’auteur : poète, librettiste, dramaturge, essayiste, traducteur. La manifestation investit trois salles différentes de Foranim pour plusieurs rendez-vous publics.
Création à 21h00 : La Compagnie Théâtrale de la Cité donne la nouvelle pièce d’Olivier Apert « A la guerre comme A » en lecture spectacle. Pendant toute la durée de la nuit, un buffet gratuit est ouvert au public, ponctuant les cinq temps de l’évènement.
Renseignements: www.foranim.org
info@foranim.org / 01 47 83 79 59
Séminaire de l’Institut du Tout-Monde: Edouard Glissant
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ÉCRITURES ET PENSÉES EN ARCHIPEL
Mardi 21 Octobre 2008 Ã 19H
Ouverture du séminaire par Édouard Glissant
« Personnifications d’une philosophie de la Relation »
Entrée libre dans la mesure des places disponibles
Le séminaire de l’Institut du Tout-Monde en Partenariat avec l’Université de Paris 8, l’AUF L’Agence Universitaire de la Francophonie, et avec le soutien du Conseil Régional d’Ile de France, se déroulera en 12 séances d’octobre 2008 à juin 2009.
Il portera sur des dispositifs d’écriture favorisant la relation archipélique des langues et des cultures. De Raymond Lulle, Montaigne, Gracian à Nietzsche, Segalen, Perse, Faulkner, Guattari et Deleuze, il tentera de construire des échelles de différence qui contreviennent aux classifications traditionnelles de l’histoire des idées. Au lieu des répartitions par filiations, époques, genres ou écoles, il mettra en valeur la plasticité dynamique des identités relationnelles. Dirigé par François Noudelmann
ITM
Maison de l’Amérique Latine
217 Bld St Germain
75007 Paris
Metro Solferino ou Bac
Renseignements: www.tout-monde.com
La Rentrée du Café-philo à la Maison des Passages (Lyon)
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Jeudi 9 Octobre à 19h30
A la Maison des Passages
(44, rue Saint-Georges Lyon 5ème – M° Vieux-Lyon)
Ouverture du nouveau cycle de cafés Sens public,
par une discussion sur le thème :
Internet, entre savoirs, espaces publics
et monopoles
En présence d’Eric GUICHARD, maître de conférence à l’Ecole Nationale Supérieure des Sciences de l’Information et des Bibliothèques et de Gérard WORMSER, directeur de la revue Sens Public, à l’occasion du lancement du premier numéro des Cahiers Sens public, qui réunit les textes du Colloque conçu par Françoise Massit-Folléa, Paul Mathias et Gérard Wormser au Collège international de philosophie (Paris) sur l’évolution des pratiques du numérique.
L’association Sens-Public a programmé et animé depuis septembre 2005 les cafés-débats du Café de la Cloche (Lyon, rue de la Charité). Ses publications électroniques et papier lui ont acquis une forte notoriété auprès des scientifiques et des intellectuels : 50 000 lecteurs fréquentent mensuellement son site, reconnu par le Cnrs et le réseau des Maisons des sciences de l’homme. Pour répondre à la demande de notre public, nous développerons à présent ces échanges privilégiés dans un nouveau lieu, plus vaste et destiné à multiplier les relais locaux et éditoriaux.
La Maison des Passages accueille ce nouveau cycle de débats. Ouvertes à tous, gratuites, ces Conférences-débat favorisent l’échange direct entre les citoyens et les meilleurs spécialistes sur des problématiques actuelles, afin de construire un dialogue de qualité. Nos thèmes prioritaires mobilisent la transformation de l’activité démocratique par l’intégration des nouvelles technologies d’information et de communication. Que deviendront les diverses composantes de nos sociétés ? Comment s’intégrer aux évolutions hybrides du XXIe siècle ? Ces enjeux feront l’objet d’un accompagnement contextuel, critique et réflexif, permettant au citoyen de mettre en perspective son expérience personnelle à l’échelle de la vie locale.
Le site www.sens-public.org sera toujours plus propice aux échanges, aux questionnements et à la lecture. Les débats auront des prolongements multimédia : podcasts, transcriptions des interventions, enrichissement par des liens complémentaires… Il s’agit d’intensifier l’interactivité citoyenne, par-delà les clivages politiques, et de rechercher une définition commune du « vivre-ensemble ». Les Cahiers Sens public complètent ce dispositif en diffusant l’état des recherches sur les thèmes traités.
Pour s’abonner : voir Présentation/Adhésion sur le site.
Prochains rendez-vous :
- 27 novembre : Les Etats-Unis d’Obama. En présence de Vincent Michelot et Niels Planel.
- 11 décembre : Avec Emmanuel Renault, auteur de Souffrances sociales (sociologie, psychologie, politique) paru aux éd. La Découverte.
Renseignements complémentaires :
Alexis Dedieu, Sens public
04 78 28 58 82 / alexis.dedieu@sens-public.org
contact@sens-public.org
Camille Favier, La maison des passages
44 rue St Georges – 69005 – Lyon
04 78 42 19 04 / maisondespassages@orange.fr
Parution: Les Cahiers Sens Public
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A la suite de six numéros publiés entre 2003 et 2006, Sens Public lance en septembre 2008 une nouvelle série de publication papier : les Cahiers Sens Public (4 numéros par an). Les Cahiers seront centrés sur des dossiers thématiques originaux, issus notamment des séminaires organisés par Sens Public et ses partenaires.
Le premier volume de la série, numéro double intitulé L’internet entre savoirs, espaces publics et monopoles rassemble les communications d’un colloque qui s’est tenu au Collège international de philosophie sur les contenus et les pratiques du numérique.
Sommaire (n°6/7 Octobre 2008)
Yannick Maignien : Avant-propos
Paul Mathias : Introduction
Geert Lovink : Blogging, l’impact nihiliste
Robert Damien: Pour un Nouvel Esprit Politique
Éric Guichard : L’écriture scientifique : grandeur et misère des technologies de l’intellect
Gérard Wormser : Écrire aujourd’hui sur le gouvernement
Laurence Allard : L’impossible politique des communautés à l’âge de l’expressivisme digital
Jos De Mul : De Homo erectus à Homo sapiens : le Cyber espace pour les Darwinistes
Joëlle Zask : L’Internet, une invitation à repenser la distinction entre public et privé
Michel Rocard : Brevets et libertés
Dominique Boullier : Politiques plurielles des architectures d’Internet
Thierry Leterre : L’Internet : espace public et enjeux de connaissance
Françoise Massit-Folléa : Les conclusions
Lire l’avant-propos et télécharger le bulletin d’abonnement sur le site Sens Public
Congrès Eurozine 2008
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26-29 septembre
« Multilinguisme et travail en réseau »
Programme en pdf
Formulaire d’inscription en pdf
LE PROGRAMME ET LES ACTEURS DU CONGRES
A l’initiative de Eurozine et de Sens Public, le Congrès crossXwords explorera les thèmes du multilinguisme en Europe en relation avec le journalisme critique, sur fond des transformations des médias et de la consolidation des structures en réseaux. Le Congrès rassemblera une centaine de revues et magazines, auteurs, éditeurs et intellectuels de toute l’Europe.
Les samedi et dimanche à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration (Palais de la Porte Dorée, 12e) seront ouverts au public. Les langues parlées lors du Congrès seront le français et l’anglais (avec traductions simultanées).
Vendredi 26 septembre :
Ouverture de la conférence. Accueil des participants par les organisateurs et partenaires.
19.30h: Discours d’ouverture par Michel Deguy, suivi d’un buffet à l‘Hôtel de Ville (sur invitation)
Samedi 27 septembre :
Cité nationale de l’histoire de l’immigration
10.00-10.15h: Discours d’accueil par Patricia Sitruk, directrice de la CHHI. 10.15-13.00h: « Multilinguisme, territoires, Europe ». Discussion plénière avec Ruth Wodak (Royaume-Uni), Abram de Swaan (Pays-Bas) et Clarrisse Herrenschmidt (France) ; suivie de discussion et échange avec les éditeurs présents. Président : António Sousa Ribeiro (Portugal)
15.00-18.00h: « Travail en réseau/Devenir commun – langues, médias et production de savoir ». Discussion plénière avec Geert Lovink (Pays-Bas), Barbara Cassin (France), et Gérard Wormser (France) ; suivie de discussion et échange avec les éditeurs présents. Président : Paul Mathias (France). Soirée : programme culturel.
Dimanche 28 septembre :
Cité nationale de l’histoire de l’immigration
10.00-11.30h et 12.00-13.30h: quatre ateliers se tiendront organisés par des revues partenaires et institutions, incluant un atelier avec le directeur du TGE-Adonis/CNRS, Yannick Maignien, au sujet des sciences humaines et de l’édition numérique, un atelier avec Ghislaine Glasson Deschaumes de la revue Transeuropéennes sur la traduction de l‘Europe et un atelier avec Daho Djerbal (Revue Naqd, Algérie), Odile Chenal (Fondation Européenne de la Culture) et André Chabin (Association des Revues Plurielles, France) autour des revues au Maghreb et en Europe.
15.15-17.15h: Réunion inter-professionelle du réseau Eurozine avec les éditeurs et revues partenaires (sur invitation).
20.00h: Théâtre National de la Colline, discours de clôture par Edouard Glissant. Suivi d‘un dîner (sur invitation)
LE JOURNAL CROSSWORDS
Crosswords se double d‘une plate-forme collaborative et multilingue en ligne (http://xwords.fr). Elle nourrit le travail préparatoire et l’élaboration thématique du Congrès. Un travail d’écriture s’y tient par lequel sont expérimentés à vif les thèmes du Congrès à la jonction du multilinguisme, de l’espace public et du travail en réseau. Des contributions et entretiens d’auteurs renommés tels que Rada Ivekovic, Homi Bhabha et Jean-Luc Nancy peuvent être discutés par les participants du Congrès. Crosswords lancera un journal grand format, distribué gratuitement lors du Congrès.
INSTITUTIONS PARTENAIRES ET SPONSORS
Le Congrès Eurozine 2008, co-organisé par Eurozine et l‘Association Congrès européen des éditeurs de revues (Paris), fait partie des manifestations de la Saison culturelle de la présidence française de l’Union Européenne, ainsi que de l’Année européenne du dialogue interculturel. Il est sponsorisé par la Région Ile-de-France, le programme culturel de la Commission européenne, le programme de recherche du CNRS ‚Adonis‘, la Délégation générale à la langue française et aux langues de France, la Mairie de Paris, et par les Ambassades des Etats-Unis, de Norvège et des Pays-Bas. Il est soutenu par et se tiendra à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration. Le comité éditorial de Crosswords et le comité organisateur du Congrès sont soutenus par la Maison des Sciences de l’Homme Paris-Nord.
Renseignements:
carole.dely@sens-public.org et roman.schmidt@sens-public.org
Visitez:
Le chant du signe. Nada Strancar chante Brecht/Dessau (Théâtre de la Colline)
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Jusqu’au 25 septembre, tous les soirs à 20h au Théâtre National de la Colline, Nada Strancar chante Brecht/Dessau. Créé par Christian Schiaretti, ce spectacle brasse une grande variété de chansons de Brecht mises en musique par Paul Dessau, depuis les fables satiriques jusqu’aux songs de Mère Courage – chansons toutes chantées en allemand.
Présentation
Sous l’archipel éclaté, le continent immergé. Composé par Paul Dessau, embrassé par Nada Strancar, ce tour de chant à neuf temps fait au fond résonner une vie et une vision, une Å“uvre et une voix – avec, en basse continue, l’Histoire : celles de Bertolt Brecht (1898-1956). Par extrapolation, de ces vingt-et-un songs disparates peut s’induire un itinéraire complexe, tout en échos, contradictions et superpositions, de Versailles à Yalta, de l’orgie berlinoise à l’exil californien, de l’émancipation anarchiste à la dialectique marxiste, des couplets acides au théâtre épique, de Baal à Galilée. Neuf mouvements pour une même vie, neuf genres pour une seule voix, un verbe pour les unir tous. Avec, à chaque moment musical, son contrepoint théâtral.
I. Les années 20 – La fureur de vivre
1. Alcools (1919). Les chansons à boire. Les tranchées de la Grande Guerre ont englouti le monde ancien. Ruine des valeurs, vertige des Années Folles, Brecht l’anarchiste chante l’art de la dérive et l’ivresse de la débauche – où verse même une logique dévergondée (Petite chanson). De ce dérèglement des sens jaillit sur scène un poète païen, enfant terrible de Rimbaud et des expressionnistes : Baal.
2. Je t’aime moi non plus (1923). Les romances paradoxales. Pour l’individu-roi, pas de désir sans distance ; pas d’élan sans absence (Sept roses sur le rosier) ; pas de jouissance sans arrachement (Ce n’est qu’après m’être éloignée de toi). Aussi ardent qu’ambivalent, l’amour signe l’impossible rencontre entre deux solitudes radicales. Crise du lien, crise du sens : dans cette société allemande dévaluée, l’échange vire au duel à mort – livré Dans la jungle des villes.
3. La ferme des animaux (1928). Les fables satiriques. Pilier de cabarets, Brecht croque le bestiaire de la République de Weimar : catastrophe ambulante (Le cochon), impuissance aigrie (Le corbeau), candeur risible (La chèvre), foi absurde (Le cloporte), nullité couronnée (Le cheval), force illusoire (Le hérisson, élu à la Société des Nations). Et cette faune couve son requin : le gangster Mackie Messer de L’opéra de quat’sous.
II. Les années 30 – La dialectique de la raison
4. Les luttes de classes (1929). Les paraboles critiques. Sous l’ironie, le cri. Pour Brecht (désormais marxiste), il y a ceux qui possèdent et ceux qui creusent (Chanson du huitième éléphant). Ceux qui, d’emblée, ont tout et ceux qui n’auront rien (Dodo l’enfant do). Qu’éclate la crise de 1929 et l’injustice empire – avec la bénédiction de l’État. À preuve, L’exception et la règle.
5. Les nuits avec mon ennemi (1936). Les histoires tragiques. Exalté à distance, l’amour physique s’avère amer corps à corps : une guerre civile à rebours. Les amants brechtiens sont ennemis mortels, en guerre nationale (Chanson de la fraternisation) ou sociale (Chanson du forestier et de la belle comtesse). Sur la nuit du plaisir se lève, inexorable, l’aube du déchirement. Cette passion contre-nature est pathétique de sincérité – patente chez Sainte Jeanne des abattoirs.
6. Pour qui sonne le glas (1939). Les complaintes. Bientôt l’émotion déborde le rire. Pour conjurer la catastrophe, le poète élève une supplique désespérée (À mes compatriotes). Dans l’Europe embrasée, une mater dolorosa pleure son fils dévoré par l’ogre hitlérien (Chant d’une mère allemande). Le meurtre de l’enfant balaie la naïveté maternelle, en Allemagne nazie comme en Espagne franquiste (Les fusils de la mère Carrar).
III. Les années 40 – L’art de la guerre
7. Les sentiers de la gloire (1940). Les marches et ritournelles. « Hyène des batailles », prédatrice d’une Europe à feu et à sang, Mère Courage martèle la rengaine éternelle de la guerre et du profit. Pour les petites gens comme elle, la survie est un combat, la vertu un danger (Chant de Salomon), la résignation une fatalité (Chant de la grande capitulation). Rouage d’une machine infernale, Courage pousse à la roue.
8. Le chant des partisans (1944). Les odes militantes. À Stalingrad, l’Armée Rouge a enfin barré le nazisme. Le peuple soviétique encense son Généralissime – « Sosso » alias Staline (Quatre généraux s’en vont en Iran). Mais sans soldat, un général ne vaut rien; et sans conscience, un militant n’est rien (Général, ton char est un puissant véhicule). Adages qui invitent à refonder, à la faveur du chaos militaire, une justice révolutionnaire – contée dans Le cercle de craie caucasien.
9. La charge héroïque (1945). Le manifeste tonitruant. L’écrasement de l’Axe inaugure une ère nouvelle – et peut-être une aurore. À la suite de Heinrich Heine, tambour battant, Brecht pourrait inviter à bondir « toujours de l’avant », avec, pour gai savoir, son seul désir. L’avenir ? Il l’invoquera alors à coups de marteau, comme le scande La doctrine de Heine (chantée en coda de ce tour d’horizon brechtien). Mais jamais le Nouveau n’abolira totalement l’Ancien. Aussi, même à ses héros la révolution viendra-t-elle demander des comptes – ainsi s’achève La vie de Galilée.
Gérald Garutti
Table ronde – Le chant du signe : Lyrisme, satire et politique
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autour du spectacle Nada Strancar chante Brecht/Dessau
une table ronde au Théâtre National de la Colline
samedi 20 septembre 2008 de 14h30 Ã 16h30
Avec Nada Strancar, comédienne et chanteuse, Enzo Cormann, écrivain, metteur en scène et jazzman, Jean Gillibert, metteur en scène, comédien et écrivain, et Ghédalia Tazartès, musicien, compositeur et chanteur. Table ronde organisée et animée par Gérald Garutti, conseiller littéraire du TNP, directeur du département Arts et Humanités à l’ENSATT et maître de conférences à Sciences Po.
« Tout signe exprime. Mais dès lors qu’il se met à chanter, que nous dit-il de plus – ou d’autre ? À nu, la langue de Bertolt Brecht fascine déjà par son élan et son tranchant, sa variété de tons et de timbres, sa densité sous couvert de simplicité. Frappée en vers, elle vise au cœur et touche juste sur bien des fronts – lyrique, satirique ou politique : chants d’amour et de mort (romances paradoxales, histoires tragiques, complaintes), couplets acides (chansons à boire, fables satiriques, paraboles critiques), ou encore chants de guerre (marches et ritournelles, odes et manifestes). Mise en musique par Paul Dessau, cette langue voit son chant s’épanouir. Elle résonne alors de mélodies imparables de rigueur, d’harmonies à la complexité envoûtante, d’univers sonores métissés d’ailleurs – musiques classique, folklorique, yiddish, atonale, jazz… Et voilà qu’une voix danse sur le fil du rasoir. Comment se fondent ensemble les éclats dialectiques du verbe brechtien et les accents aigus, si prononcés, chers à Dessau ? Comment naît cet art du trait et de la contradiction où notes et mots s’accordent et s’écartèlent ? Tel sera le point de départ pour évoquer ensemble les relations entre texte et musique, théâtres d’art et poésie sonore, de la composition à la profération – en un dialogue à cinq voix, avec un musicien, un écrivain, un metteur en scène, une comédienne et un dramaturge. » Gérald Garutti
Nada Strancar. Après une formation au Conservatoire, Nada Strancar accompagne dix ans l’aventure d’Antoine Vitez : Phèdre, Iphigénie Hôtel, les quatre Molière, Le Prince travesti, Lucrèce Borgia… Elle travaille également avec Patrice Chéreau, Giorgio Strehler, Luc Bondy, Alain Françon et Olivier Py (L’Orestie). Avec Christian Schiaretti s’est nouée une nouvelle collaboration essentielle (Mère Courage, Père, Coriolan). Dans son tour de chant à La Colline, Nada Strancar embrasse, avec son exceptionnelle puissance de comédienne, la musique rare de Dessau et la langue aiguisée de Brecht.
Enzo Cormann. Écrivain, metteur en scène, acteur et jazzman, Enzo Cormann se définit comme un « artisan chaosmique » de théâtre. Il a écrit une vingtaine de pièces (dont Credo, Sade, concert d’enfers, La Plaie et le couteau, La Révolte des anges, L’Autre), des essais (A quoi sert le théâtre ?) et des romans (Le Testament de Vénus). Diseur et vocaliste, auteur de jazz-poèmes et de théâtre musical (Le Dit de la chute, Angelus Novus), il travaille avec le saxophoniste Jean-Marc Padovani (La Grande ritournelle). Enseignant, il a créé et dirige le département d’écriture dramatique de l’ENSATT.
Jean Gillibert. Homme de théâtre complet, metteur en scène et comédien, auteur et traducteur, Jean Gillibert a marqué l’histoire du théâtre français depuis les années 1950 et, avec un souffle unique, a œuvré pour un autre théâtre. Après une jeunesse marquée par le Cartel et Artaud, il a mis en scène une centaine de spectacles (Eschyle, Shakespeare, Calderon, Artaud, Brecht). Il a travaillé avec Albert Camus, Maria Casarès, Alain Cuny, Niels Arestrup, Philippe Léotard… Passionné de musique, il a réalisé de nombreux cabarets et récitals. Il se consacre désormais à l’écriture d’essais (L’esprit du théâtre), traductions (Shakespeare), romans (Jean sans Terre) et pièces (Jusqu’où le crime s’étend).
Ghédalia Tazartès. Musicien, compositeur, chanteur et polyinstrumentiste, Ghédalia Tazartès a composé une dizaine d’albums (Diasporas, Check Point Charlie, Les Danseurs de la pluie, Hystérie off Music). Il a mis en musique Mallarmé, Rimbaud et Nerval. Au théâtre, il compose pour Philippe Adrien, Muriette Mayette et Sandrine Anglade. Il crée aussi ses propres spectacles, dont Comme un lundi (MC 93, 2005). Entre psalmodie du muezzin, plaintes yiddish et complaintes de rues, son univers témoigne d’un engagement musical singulier à la croisée des univers, en véritable défi aux frontières.
Au Théâtre National de la Colline, 15 rue Malte-Brun, Paris 20e, métro Gambetta. Entrée libre sur réservation : par téléphone au 01 44 62 52 00 ou par email à contactez-nous@colline.fr
Le capitalisme en révolution (Autour de ‘Par-dessus bord’ de Michel Vinaver)
Séminaire Sens Public.commentaires fermé
Sens Public en partenariat avec l’Ecole doctorale de l’IEP de Paris, le Théâtre National Populaire, le Théâtre National de la Colline et Mediapart.
« Par-dessus bord ». Texte de Michel Vinaver, mise en scène de Christian Schiaretti.
Spectacle présenté jusqu’au 15 juin 2008 au Théâtre National de la Colline.
*Â *Â *
Samedi 7 juin de 11h à 13h
Théâtre National de la Colline (Petit Théâtre)
« L’art est-il soluble dans le capitalisme ? »
Michel Vinaver, écrivain
Christian Schiaretti, metteur en scène
Arnaud Cathrine, écrivain
Nicolas Klotz, cinéaste
Animation : Gérald Garutti & Antoine Perraud (Mediapart)
Mercredi 11 juin de 14h à 19h30
A Sciences Po, Amphithéâtre Érignac, 13 rue de l’Université, Paris 7e
14h45-15h15 : «  Une épopée du capitalisme »
Dialogue avec Michel Vinaver animé par Gérald Garutti
15h15-16h45 : « Le capitalisme, une révolution culturelle »
Michel Vinaver, écrivain, auteur de Par-dessus bord
Luc Boltanski, sociologue, directeur de recherches à l’EHESS,
Bruno Karsenti, philosophe, directeur de recherches à l’EHESS,
Sylvain Bourmeau, journaliste à Mediapart et producteur à France Culture
Animation : Gérald Garutti
17h-18h30 : « Le capitalisme, une économie-monde »
Anousheh Karvar, secrétaire nationale à la Confédération CFDT
Philippe Chenevière, conseil en management stratégique
Philippe Hayat, président de 100 000 entrepreneurs
Animation : Gérard Wormser
18h30-19h : « Du monde capitaliste au théâtre du monde »
Synthèse et conclusion par Christian Schiaretti, metteur en scène et directeur du TNP
Coordination et animation :
Gérald Garutti, dramaturge du spectacle, conseiller littéraire du Théâtre National Populaire, directeur du département Arts et Humanités à l’ENSATT, et maître de conférences à Sciences Po
Gérard Wormser, directeur de la revue Sens Public, maître de conférences en philosophie à l’École Normale Supérieure en Lettres et Sciences Humaines, et à Sciences Po
Lire l’article de Gérald Garutti publié sur Sens public : « Une épopée du capitalisme »
Visitez: Par-dessus bord sur le site du Théâtre National de la Colline
L’interculturel en France (CNHI, Revues plurielles)
Séminaire Sens Public.commentaires fermé
« L’Europe des intellectuels », séminaire organisé par Sens Public en partenariat avec l’École doctorale de Sciences Po. En partenariat avec La Cité nationale de l’histoire de l’immigration, dans le cadre de l’Année européenne du dialogue interculturel 2008:
Vendredi 6 juin 2008 Ã 14 heures
L’interculturel en France, orientation des débats (2000-2007)
Salle de Réunion de l’Ecole doctorale: 199, Bd. Saint-Germain, 75007, Paris (3ème étage).
A l’occasion du lancement de l’AEDI à l’Unesco, un rapport a été rédigé par Benjamin Boulay (diplômé de Sciences Po). Les chapitres de ce document de référence donneront lieu à une analyse critique, suivie d’une discussion ouvrant sur des contributions complémentaires.
Cette rencontre prépare le numéro hors série d’Hommes et migrations (fin 2008) et le Congrès européen des revues Eurozine, les 26-29 septembre 2008. Plus d’infos.
Café philo: programme 2007/2008
Cycle de conférences-débats.commentaires fermé
Café de la cloche (4, rue de la Charité – Bellecour)
Mardi 9 octobre 2007 Ã 19h30
L’homme de science et sa raison
intervenant : Jean-Louis Léonhardt
Chercheur au CNRS, Maison de l’Orient et de la Méditerranée
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Mardi 13 novembre 2007 Ã 19h30
Quel régime politique pour la France ?
intervenant : Marie-Anne Cohendet
Professeur de droit constitutionnel à Paris I
*
Mardi 11 décembre 2007 à 20h30
Le libéralisme et sa crise selon Marcel Gauchet
intervenant : Gérard Wormser
Philosophe, Directeur de Sens Public
*
Mardi 8 janvier 2008 Ã 20h
Avec Roland Barthes
intervenant : Daniel Bougnoux
Professeur à l’université de Grenoble
*
Mardi 12 février à 19h30
La gouvernance
intervenant : Philippe Dujardin
Politologue, chercheur au CNRS
*
Mardi 11 Mars à 19h30
Les 25 ans de Bioforce
intervenant : Benoit Silve (Directeur Général de Bioforce) Claude Lardy (Présidente de Bioforce)
*
Mardi 8 avril à 19h30
Propos sur la colonie
intervenant : Seloua Luste Boulbina
Professeur en classe préparatoire
*
Mardi 13 mai à 19h30
40 ans après Mai 68, raconter la saga de l’industrie et l’épopée ouvrière
Autour du livre Usines, Prix 2008 « La Ville à Lire » de France Culture
intervenant : Philippe Videlier
Ecrivain et historien au CNRS
*
Mardi 10 juin à 19h30
Le mérite et la république
Histoire de la méritocratie française, Prix Rhône-Alpes du Livre 2008
Intervenant : Olivier Ihl, politologue, directeur de l’I.E.P de Grenoble