Présentation de trois livres sur Claude Simon (le jeudi 23 février 2012)
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Date : le jeudi 23 février 2012
Horaire : de 19h00 Ã 21h00
Lieu : Espace des femmes – Antoinette Fouque, 33-35 rue Jacob, 75006 PARIS
Mireille Calle-Gruber, en dialogue avec Melina Balcazar Moreno et Anaïs Frantz, présente trois livres sur Claude Simon. Sera également présenté l’ouvrage collectif Politique et poétique du genre dans les migrations. Femmes entre les deux rives de la
Méditerranée.
A l’invitation des éditions des femmes – Antoinette Fouque, Mireille Calle-Gruber présente ses ouvrages Claude Simon. Une vie à écrire, Paris, Seuil, 2011 (biographie) ; Le Grand Temps. Essai sur l’œuvre de Claude Simon, Lille, Presses Universitaires du Septentrion, 2012 [2004] (essai) ; Claude Simon, l’inlassable réancrage du vécu, Paris, La Différence, 2011 (essai). Ainsi que l’ouvrage collectif, édité par Mireille Calle-Gruber et Anaïs Frantz, Politique et poétique du genre dans les migrations. Femmes entre les deux rives de la Méditerranée, Tanger, Presses Universitaires de Tanger, 2011.
Séminaire Sens Public/IRI “Nouvelles formes d’éditorialisation†: « Datacuration, agrégation, et moteurs de recherche » (jeudi 16 février 2012)
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Date : le jeudi 16 février 2012, de 17h30.
Lieu : Centre Georges Pompidou, Paris 4ème, dans la Salle Triangle. On accède à la salle de l’esplanade Pompidou. L’entrée se trouve à droite de l’entrée principale du centre Pompidou (à droite de la librairie).
Direct sur polemictweet
Intervenants :
- Bertrand DELEZOIDE, Chercheur au CEA, Emmanuel BENAZERA, Directeur et fondateur de Seeks.fr
- Nicolas LOUBET, Directeur associé à Umaps et Social Media Designer à Knowtex
La séance sera introduite par Yannick Maignien.
Les contenus dépendent souvent moins des données publiées par un auteur que des nouvelles formes d’édition, c’est-à -dire de réutilisation des données, par agrégation ou par requête au terme d’actions automates de différents algorithmes, imposant peu à peu une économie du lien sur une économie du contenu.
Ce séminaire présentera tout d’abord un rapide benchmark des différentes solutions d’agrégation se différenciant chacune par un paradigme propre (le hashtag, la communauté, le layout, le live, etc.), et dont les contraintes et limites soulèvent quelques questions en terme de production de savoir. Nous nous pencherons ensuite sur les techniques utilisées actuellement par les moteurs de recherche pour agréger et éditorialiser les contenus. Enfin, un coup de projecteur sur le moteur de recherche peer-to-peer Seeks.fr, proposant une nouvelle rupture de paradigme pour la recherche et l’agrégation.
Inscriptions (entrée libre) : sur le formulaire qui se trouve à cette page : http://www.iri.centrepompidou.fr/evenement/nouvelles-formes-editorialisation/
Nous vous remercions de votre intérêt pour nos événements.
Plus d’information sur le site http://seminaire.sens-public.org/
Appel à contribution: de la culture papier à la culture numérique
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Calendrier
13 février 2012: envoi des proposition d’articles (de 200 à 500 mots)
20 février : notification d’acceptation ou de refus des propositions.
9 avril : date de remise des articles dans leur version définitive.
Problématique
La galaxie Gutemberg s’électrifie et se dématérialise. S’agit-il d’une simple évolution, une poursuite des progrès que l’imprimerie a connu depuis la première presse ?
Perfectionnement ou révolution ? Quels sont les nouveaux paradigmes qui sont en train d’émerger sous nos yeux, voire qui sont déjà à l’œuvre. Car la culture numérique n’est pas si nouvelle. Tout est question d’échelle, mais réfléchir le monde numérique aujourd’hui n’est plus un simple exercice de futurologie. C’est un fait, un univers culturel qui se maintient, qui a fait des choix, qui possède déjà une histoire, un patrimoine et une sédimentation.
Il s’agira dans le premier volet de ce diptyque de s’interroger sur les conditions de cette évolution, de ce passage du papier à l’électronique. C’est-à -dire que seront couverts (sans prétention à l’exhaustivité) les moyens mis en Å“uvre, en les resituant dans leur contexte, en mentionnant les options auxquelles ils ont été préférés. Ce panorama critique s’efforcera autant que possible de présenter aussi les défis à relever (par exemple l’ampleur de la tâche de la numérisation des ouvrages) les limites rencontrées, les obstacles qui surgissent.
Mutations, évolutions portent en elles la dimension d’un avant et d’un après. Le dossier cherchera à cerner cette dimension. D’une part en isolant la réelle nouveauté, ce qui n’est pas seulement différents, mais radicalement nouveau, inédit. D’autre part, et à l’inverse, ce qui ne peut être transposé dans le monde numérique et qui donc est voué à s’éteindre.
Le second champ d’investigation est moins structurel. Il s’attachera à étudier les cadres où ce passage s’opère. Certains champs ont été sélectionnés, mais la liste n’est pas limitative. Le premier champ retenu est la culture « artistique », qui concerne plus particulièrement les musées. Que représentent pour ces institutions gardienne du patrimoine ces évolutions ? Quels moyens sont mis en Å“uvre ? pour qui ? les professionnels, les initiés, le grand public ? La culture numérique, évidemment, ne concerne pas que les institutions reconnues, et s’incarne de manière vivante dans des réalisations qui tirent pleinement parti de ces mutations, qui leur sont consubstantielles et n’ont de sens et d’existence qu’à travers elles. A ce sujet il serait intéressant d’interroger les manifestations de ce que l’on nomme « l’avant-garde ».
Nous prêterons également attention à la culture dans le sens des humanités, le savoir livresque, à la lumière notamment du paradigme de l’échange. C’est dans ce champ que le passage d’un modèle à une autre vue comme continuité est le plus patent. Et c’est également dans ce champ que les défis semblent les plus colossaux (questions des droits, immensité de la tâche de numérisation).
Avec la question des humanités digitales, celle de la pédagogie n’est jamais loin. Le débat se structure de trois grandes options qui se voient combinées, nuancées, mais qui représentent schématiquement trois pôles : la pédagogie numérique est un progrès, compensant les lacunes du livre ; soit elle n’est vue que comme un simple gadget, relativement nuisible à un apprentissage fécond, et enfin, la pédagogie numérique ne serait qu’une adaptation sur un autre support de la culture livresque.
Au carrefour de l’artistique, du livresque et de la pédagogie se situe l’enjeu de la recherche. Il s’agit de s’interroger notamment sur la réception des travaux numériques et des travaux sur le numérique, leur respectabilité et leur légitimité.
Le monde numérique est parfois vu comme un continent de liberté, une immensité de ressources pour un investissement financier faible. Des lieux d’expressions (plate-forme, observatoire, revues, blogs, portails) apparaissent chaque jour. Chacun peut s’exprimer à tous. Mais dès lors que l’aventure se poursuit, que la masse d’information à maintenir en ligne s’alourdit, que la fréquentation frise les limites techniques des serveurs, des coûts financiers s’ajoutent. Quels modèles économiques se dégagent pour répondre à ces défis ? la gratuité est-elle tenable ? Comment définir le rôle des instances et partenaires financiers pour assurer la survie de ces entreprises sans nuire à l’indépendance ?
Coordination
Nolwenn Picoche, Alexandre Monnin et Thibaud Zuppinger
Contact
redaction@implications-philosophiques.org
L’article devra compter entre 15 000 et 40 000 signes. (Interligne simple en times New Roman 12) et devra être enregistré au format Word (.doc ou .rtf – pas de .docx)
« Trois philosophes grecs de Paris » (mardi 31 janvier 2012)
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À L’OCCASION DE LA PARUTION DE L’OUVRAGE
DESTINS D´EXILÉS. TROIS PHILOSOPHES GRECS A PARIS : KOSTAS AXELOS, CORNELIUS CASTORIADIS ET KOSTAS PAPAÃOANNOU
Date : le mardi 31 janvier 2012
Horaire : 18h
Lieu : IMEC – 174 rue de Rivoli – 75001 Paris
Kostas Axelos et Cornelius Castoriadis ont fui leur pays en 1945 en pleine guerre civile, faisant preuve de l’impossibilité d’un projet collectif valable dans la situation qui était celle de la Grèce de l’après-guerre. Leur migration en France, à bord du Mataroa affrété par l’Institut français d’Athènes, puis les années qui suivirent dans leur pays d’accueil, font partie intégrante d’une histoire commune, de la France et de la Grèce.
Les directeurs collectifs de cet ouvrage collectif, Servanne Jollivet, Christophe Premat et Mats Rosengren reviendront sur les temps forts de cette migration.
Informations complémentaires en cliquant ici.
Visioconférence avec le Chiapas sur la question de l’expérience d’autonomie et Sens Public (vendredi 27 janvier 2012)
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Date : vendredi 27 janvier 2012
Heure : 10h
El seminario preparatorio de la Cátedra Interinstitucional Cornelius Castoriadis (CICC) http://vimeo.com/channels/formacionenalteridad El proyecto de autonomÃa hoy (EPAH), con sede en el PROIMMSE-IIA-UNAM en San Cristóbal de las Casas, Chiapas, México, en su fase 3 (2011-2012), y con sede remota en CIESAS occ. en Guadalajara, acogerá el próximo 27 de enero a las 10 am (excepcionalmente por cuestiones de cambio de horario respecto a Suecia de donde vendrá la señal) a Christophe Premat quien ha preparado la sesión bajo el titulo “Sens Public o la experiencia de la autonomÃa en la era digitalâ€. Mayores informes dirigirse a Dra. Dolores Camacho doloresc@unam.mx y Dr. Rafael Miranda alloiosis@hotmail.co.uk
Grande soirée des lecteurs (jeudi 2 février 2012)
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Date : le jeudi 2 février 2012
Horaire : de 17h30 Ã 19h30
Lieu : Revue Passages, 10 rue Clément, 75006 PARIS (Métro Mabillon)
Passages réunit une fois de plus ses lecteurs pour discuter de l’actualité culturelle en lien avec les grands éléments, avec :
- Gérard WORMSER, philosophe, dirige la revue Sens Public. Sa récente chronique sur Benjamin (http://www.sens-public.org/spip.php?article884) est à l’origine de son article à paraître dans le prochain numéro de Passages.
- André GOEZU, artiste peintre, a recensé pour Passages l’exposition Benjamin.
- Dani KARAVAN, sculpteur (sous réserve)
- Émile H. MALET, directeur de la revue Passages.
L’exposition de manuscrits de Walter Benjamin au musée d’art et d’histoire du judaïsme est l’occasion de présenter ce grand auteur européen : de Berlin à Berne, de Moscou à Paris, avec Scholem ou Adorno, inspiré par Baudelaire, Proust et Kafka, il a anticipé de nombreux aspects de notre situation culturelle : plus de ressources et moins de temps que jamais !
Séminaire Sens Public/IRI “Nouvelles formes d’éditorialisation†: « Intelligence collective, savoir participatif » (jeudi 19 janvier 2012)
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Date : le jeudi 19 janvier 2012, de 17h à 19h.
LA SÉANCE COMMENCERA EXCEPTIONNELLEMENT À 17H.
Lieu : Centre Georges Pompidou, Paris 4ème, dans la Salle Triangle. On accède à la salle de l’esplanade Pompidou. L’entrée se trouve à droite de l’entrée principale du centre Pompidou (à droite de la librairie).
Intervenants : Antoine Taly (chercheur au CNRS, Paris 7 – IBPC) nous présentera Foldit, ou la science participative dans un jeu.
Harry Halpin (post-doctorant à l’IRI – projet européen « PHILOWEB ») reviendra sur les fondements du web, prémices d’une intelligence collective, en revenant notamment sur les évènements politiques populaires récents dans la lignée d’Occupy Wall Street.
Gérard Wormser (directeur de Sens Public) animera la discussion.
LA SÉANCE DÉBUTERA EXCEPTIONNELLEMENT A 17h00
Inscriptions (entrée libre) : sur le formulaire qui se trouve à cette page : http://www.iri.centrepompidou.fr/evenement/nouvelles-formes-editorialisation/
Nous vous remercions de votre intérêt pour nos événements.
Plus d’information sur le site http://seminaire.sens-public.org/
Nouvelle parution : « Rue des Salauds » aux Éditions Grimal
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Rue des salauds
Par Oscar Lambert
Sortie janvier 2012
288 pages, format 140×205
ISBN : 978-2-36203-034-5
Prix : 17,50 €
Les rues de Paris portent les noms des plus glorieux personnages de l’Histoire de France. Mais saviez-vous que certaines d’entre elles sont attribuées à de bien tristes sires ?
Rue des salauds propose une promenade dans la capitale au milieu de grands hommes qui ont massacré leurs semblables, trahi leur patrie, colonisé leurs voisins, pourchassé les hérétiques, opprimé le peuple, lutté contre la démocratie, réalisé de juteuses
affaires sur le dos de l’État…
Bugeaud, le sanguinaire conquérant de l’Algérie qui enfuma des milliers de Berbères, dispose d’une grande avenue dans les beaux quartiers où il côtoie Albert de Mun, l’infatigable adversaire de la séparation de l’Église et de l’État. Les ducs de Guise, organisateurs du massacre de la Saint-Barthélémy, et Maurice Barrès, l’implacable accusateur
du capitaine Dreyfus, ont aussi laissé leur empreinte sur les murs de la capitale… Louis XVIII et Charles X, les frères de Louis XVI qui se succédèrent sur le trône de France avec la ferme intention de restaurer l’Ancien Régime, comptent chacun trois
rues !
Avec rigueur, mais aussi avec un brin d’humour, Oscar Lambert nous rappelle que l’Histoire officielle doit être passée au crible de l’esprit critique : les grands hommes ne sont pas tous des héros… Un ouvrage instructif et percutant à avoir dans sa poche pour découvrir la capitale sous un autre angle.
L’auteur
Oscar Lambert est diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Paris. Quand il n’est pas en Afrique, au Japon, en Italie ou à Romainville, il arpente les rues de la capitale.
Contact presse : Mélanie Galy, galy.melanie@wanadoo.fr ou 07 86 53 89 78
François Terrier, francois.terrier@editionsgrimal.com ou 06 09 95 31 49
Les débats Consonances au Théâtre de la Renaissance, Oullins (9 janvier 2012)
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Le lundi 9 janvier 2011 > 19h
« Et vous trouvez ça drôle : l’humour ça sert à quoi ? »
En lien avec les spectacles Le Misanthrope et Le Songe d’une nuit d’été.
Le rire introduit dans notre quotidien de la surprise, de l’ouverture et relève d’une pratique sociale. Mais l’humour mérite-t-il son nom s’il est utilisé à des fins commerciales ? Car dépossédé de sa fonction première d’émancipation, comme élément de présentation distancié des travers d’une société, ou de l’ambiguïté d’un personnage, ne devient-il pas un simple produit d’aliénation et de séduction ?
Avec Yves Cusset et Jean-Paul Chartier. Animation : Gérard Wormser.
Lieu : Théâtre de la Renaissance, 7 rue Orsel, 69600 Oullins
* * *
La Renaissance et le Musée des Confluences organisent pour la troisième année un cycle de débats de société.
Dérangeants, accessibles, gratuits, troisième saison des Débats Consonances. Les conférenciers et artistes invités confrontent leurs idées avant de laisser place à la discussion avec la salle. Une rencontre entre penseurs et gens de la scène qui partagent avec le public leur désir d’aller au-delà des clichés pour démonter les mécanismes, situer les contextes et les enjeux de la pensée dans l’évolution de la société.
Conviviaux, nous vous proposons de prolonger les échanges autour d’un repas commun, au théâtre (sur réservation, 12€).
Débats organisés par le Théâtre de la Renaissance, le Musée des Confluences, Sens Public et animés par le philosophe Gérard Wormser.
Retrouvez les transcriptions des débats sur : www.theatrelarenaissance.com
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Réservation au 04 72 39 74 91.
Responsable du cycle pour le Musée des Confluences : Catherine Bodet
Régie des débats : Martine Langlois pour le Théâtre de la Renaissance
Appel à contribution / Call for Paper : Médias, Internet, Démocratie / Media, Internet, Democracy
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Colloque International
23 avril 2012, Nouvelle Université Bulgare, Sofia
25 avril 2012, Université Matej Bel, Banská Bystrica
27 avril 2012, Université Pierre Mendès France, Grenoble
« Nouveaux » médias, nouveaux usages, les espaces publics se transforment, les « massmedia » tentent de décliner dans de nouveaux modèles économiques une nouvelle personnalisation de l’organisation de l’information désormais participative où les réseaux sociaux, massivement investis, jouent un rôle incontournable. « Digital natives » ou non, les citoyens développent des usages sociaux avec ordinateurs connectés, téléphones portables ou encore télévisions interactives, autant d’évolutions technologiques qui permettent de nouvelles pratiques, mais qui installent également de nouvelles identités numériques.
Les accès rapides et nombreux aux données numériques, les échanges induits par les outils de communication s’installent ainsi dans les pratiques et bousculent des institutions (l’école, l’université, mais aussi la police) dans le cadre d’une nouvelle écologie (économie ?) cognitive. Les données numériques sont produites par les usages et déterminent ces transformations.
De nouvelles formes d’éditorialisation sont apparues, car l’interactivité des contenus provoque un éclatement de la notion traditionnelle « d’auteur », et donc « d’autorité », au niveau du travail scientifique comme du journalisme. En effet, de nouvelles formes de travail scientifique communautaire renouvellent les formes de publication et d’édition du savoir et les réseaux collaboratifs de chercheurs démultiplient les modes d’évaluation et de validation. Les échanges entre pairs sont ainsi au coeur des sociétés et le numérique est devenu un élément central d’aménagement du territoire et de démocratie.
Le colloque international permettra un échange d’expériences et d’analyses entre spécialistes et citoyens de différents pays de l’Union européenne, pour tenter une liaison entre ces évolutions et les politiques communautaires.
Trois session sont proposées
23 avril 2012, Sofia : Démocratie numérique et e-participation – usages et paradoxes
Vingt ans après les révolutions de velours, la démocratie semble en crise, menacée de trois côtés : des élites assez irresponsables et corrompues ; une certaine apathie et un désintérêt des citoyens vis-à -vis de la politique ; une mondialisation qui impose une domination de l’économique sur le politique.
Tenter de renouveler et de revitaliser la démocratie est ainsi un des plus grands défis à l’est, aussi bien qu’à l’ouest de l’Europe.
2011 et le « printemps arabe » mettent en avant la question des relations entre l’Internet et la participation citoyenne, la démocratie. Deux comparaisons s’imposent :
- vingt ans séparent révolution démocratique et révolution numérique dans le monde postcommuniste alors que le « monde arabe » semble faire cette double expérience en même temps
- les transitions postcommunistes ont été initiées et guidées par des élites alors que dans certains pays arabes on parle de révolution sans élites. Peut-on trouver un rapport entre ce constat, la structure et les usages de l’Internet ?
Un paradoxe concerne surtout les démocraties établies : les jeunes sont parmi les moins actifs en politique, mais parmi les plus actifs dans le virtuel. La e-participation, l’engagement dans le virtuel réussiront-ils à réconcilier démocratie et jeunes ?
Les paradoxes ne manquent apparemment pas. Participation et cyberactivisme signifient souvent non pas plus de démocratie, mais plutôt moins, comme l’atteste la vague du « haterisme » dans le virtuel…
Cette session abordera de nombreuses questions liées en particulier à la cyberpolitique parmi lesquelles :
- L’émergence de l’e-citoyenneté ;
- L’Internet et les contestations ;
- Les réseaux sociaux et la réinvention de la participation ;
- Créativité et militantisme : une explosion des formes non conventionnelles d’engagement ;
- Jeunes et cybermobilisations ;
- Le « haterisme » ou les usages négatifs, xénophobes et extrémistes de la Toile.
25 avril 2012, Banská Bystrica : Nouveaux médias, réseaux sociaux et relations internationales
Les États-Unis essaient actuellement de répondre aux nouveaux enjeux des relations internationales en développant une nouvelle forme de diplomatie. D’après Joseph S. Nye, il s’agit de « mélanger le pouvoir dur et soft en un ‚pouvoir intelligent’, comme [...] du temps de la guerre froide ». Une évolution donc du « soft power », capacité que possède un acteur international, en particulier un État, à attirer, séduire, convaincre, diffuser un modèle culturel, une idéologie et des institutions, et qui permet de tenter de faire coïncider les différents intérêts sur la scène internationale. Cette diplomatie culturelle reste un des piliers fondamentaux de la politique étrangère, mais désormais dans un contexte de transformations des usages et de généralisation des médias sociaux. Revendiquée par Barack Obama lors de sa campagne en 2008, cette doctrine s’est avérée difficile à appliquer et la politique extérieure américaine actuelle, désormais définie comme celle du « smart power », assure une légitimité plus importante sur le plan international, car il s’agit bien de la consécration d’une puissance
douce et acceptable, combinaison du « hard » et du « soft power », synthèse non seulement « intelligente », mais aussi « astucieuse ».
Ce « smart power » est évidemment interdépendant de cette révolution numérique, de l’évolution des nouveaux médias et des médias sociaux, vecteurs majeurs de la mondialisation, d’une sorte de domination consentie parce qu’invisible, a priori douce et subtile qui s’appuie sur la culture comme sur les modes de vie et les usages. Non seulement parce que les nouveaux « majors » de l’Internet sont américains, mais aussi parce que la
planète tout entière s’équipe progressivement de téléphonie mobile, de connexions et que le local s’impose dans ce village global. Qu’elle revendique ou non le droit à la connexion comme un droit humain, la diplomatie culturelle reste un instrument de dialogue, un vecteur de rapprochement culturel et s’adapte aux mutations sociales actuelles. Qu’en est-il réellement après les révoltes dans les pays arabes ? Quelles nouvelles formes de politiques de relations internationales les États doivent-ils (peuvent-ils) mettre en place ?
27 avril 2012, Grenoble : Médias, internet, citoyenneté et innovation
L’innovation est réflexive et se veut performative : elle nous parle de nous, de nos sociétés et de l’état du monde, établit notre confort ou notre aliénation. L’innovation concerne aussi évidemment les médias et internet, de nouveaux espaces publics de médiation dans lesquels se jouent les enjeux les plus anodins : du simple don gratuit d’objet aux luttes politiques et libératrices comme pour les révolutions arabes et pour les
« indignés » de tous les pays. Les individus se rencontrent sur internet pour se parler et s’aimer tandis que les collectifs se constituent pour plus de justice et de liberté. Les échanges interpersonnels se trouvent projetés dans des espaces publics, des blogs, des chats, des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, etc.,) des lieux d’échange généralisé de toute sorte : services, animaux, objets, sexe, mariage, informations, publication d’articles et
d’ouvrages en ligne, diffusion libre de musique, etc., l’art aussi investi la toile. Lieux d’expression, d’affirmation de soi, de diffamation et de jugements, de lutte et de contrôle social, les forums d’interpellation publics se sont élargis : de la sphère du virtuel vers la sphère du réel, des utopies et des idées, des mises en forme symboliques vers les sociétés.
Les liens sociaux se sont « virtualisés », ont transgressé les frontières, les motifs de rencontres citoyennes sont innombrables. Aucun doute que les tyrannies, le capitalisme, les bureaucraties, une certaine moralisation des sociétés tentent de contrôler les paroles et les actes citoyens dans ces espaces publics ; contrôle social, pression, désinformation et interdiction sont présents dans les sociétés de l’information et de la communication comme les résistances qui leur répondent.
Ces nouveaux dispositifs de production du savoir posent non seulement la question de l’exercice de la citoyenneté, mais aussi celle des apprentissages et des enjeux pédagogiques de ces nouvelles pratiques. A l’évidence, les technologies de l’information modifient les processus d’apprentissages du fait de la disponibilité immédiate et surabondante des contenus, du manque d’une hiérarchisation analogue à la hiérarchisation traditionnelle, de la dispersion et de l’enchevêtrement des données. Internet n’est pas plus responsable des difficultés de la presse ou de la création artistique que de l’augmentation des pratiques diffamatoires ou encore du rétrécissement des espaces privés. Les usages sont évidemment en cause et il faut aussi considérer Internet comme une forme d’organisation politique, mondiale, et non seulement comme un média, avec cette transformation radicale de
l’espace public, localement comme globalement. La mise en relation des usages et des pratiques culturelles et médiatiques est donc indispensable.
Propositions de contributions
Langues du colloque, communications :
à Sofia, en langue bulgare, française ou anglaise,
à Banská Bystrica, en langue slovaque, française ou anglaise,
à Grenoble, en langue française ou anglaise.
Langue du colloque, contributions écrites : en langue française
Les propositions de contributions (titre, résumé de la proposition, présentation personnelle de l’auteur) sont à adresser avant fin février 2012, simultanément à :
Anna Krasteva, anna.krasteva@gmail.com
Gilles Rouet, gilles.rouet@gmail.com
Serge Dufoulon, serge.dufoulon@upmf-grenoble.fr
Les auteurs retenus devront adresser leur texte avant le 15 mars 2012, ce qui permettra de mettre en oeuvre ensuite une publication rapide au sein de la collection Local & Global, dirigée par Gilles Rouet et François Soulages aux éditions L’Harmattan, Paris.
Un numéro spécial, en langue anglaise, de la Revue de Science Politique de l’Université de Banská Bystrica pourra également être réalisé avec une dizaine de textes choisis par le comité scientifique.
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Media, Internet, Democracy
International Symposium
April 23rd, 2012, New Bulgarian university, Sofia
April 25th, 2012, Matej Bel University, Banská Bystrica
April 27th, 2012, Pierre Mendès France University, Grenoble