Séminaire 2012/2013 IHEP : Spectres de la littérature
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Dates : De 18h à 20h, les vendredis 8 février 2013,22 février 2013, 29 mars 2013, 5 avril 2013,19 avril 2013, 24 mai 2013, 31 mai 2013.
Lieu : ENS – 45 rue d’Ulm, Paris (Salle Celan pour les séances 1 à 6, et salle Beckett pour la séance 7).
1re séance (8 février) : Marc Goldschmit, Kafka, la faim de l’écriture et l’animalittérature.
2e séance (22 février) : Richard Anker, Henry James, le principe spectral de la représentation.
3e séance (29 mars) : Anne Simon, Le romanesque, spectre de la philosophie (Proust).
4e séance (5 avril) : André Hirt, La poésie après la fin du monde.
5e séance (19 avril) : Marc Goldschmit, Ulysse au coeur des ténèbres (Joyce, Conrad).
6e séance (24 mai) : Laure Becdelièvre, Dans le miroir des Heures.
7e séance (31 mai) : Sara Guindani, Proust spectrographe.
Spectres de la littérature, cela doit d’abord s’entendre au pluriel. Les spectres sont ce qui, dans la littérature, revient hanter et déstabiliser, inquiéter ou affoler ses autres (droit, philosophie, histoire, science : mathésis et institutions en général). Mais les spectres c’est aussi la pseudo-littérature, le journalisme littéraire, l’industrie du livre, les bavardages et les mondanités autour des livres, la mauvaise part de la littérature. Les spectres enfin sont ce qui se révèle à l’analyse spectrale de la peinture, de la photographie, du cinéma, du rythme, du travail du rêve, de l’inconscient; ils sont la passibilité de la littérature à se laisser altérer, hanter, troubler par l’autre, pour y trouver en quelque sorte sa vérité la plus intime.
Le mot de « spectre », par sa proximité étymologique avec le verbe latin spectare, fait signe vers la compulsion du passé à devenir visible, à se donner en spectacle. Et les revenants qui peuplent les pages de la littérature viennent troubler les vivants qui sont altérés par ces apparitions. L’écriture, en tant qu’acte de remémoration est littéralement une spectrographie, le lieu privilégié de l’apparition du temps passé, mais aussi de l’actuel et de l’avenir. En tant que spectrographie, elle trouve dans les techniques de « capture » – du son, de l’image, de l’image-mouvement – des alliées précieuses : la photographie, la cinématographie, le grammophone – où le graphein et le gramma font revenir les spectres.
Chaque texte peut alors être appréhendé comme la manière singulière de rendre visible ce retour des temps. Répétition, création, variation, transformation, deuil, mélancolie, sublimation, profanation, autant de régimes de la donation et de la remémoration du passé, du présent et de l’avenir par l’écriture. Loin de se borner à doubler les jours vécus par les souvenirs, la littérature joue un rôle actif et créatif dans cette singulière réinvention du temps.
Il importe aujourd’hui de faire revenir les spectres pour que, de nouveau, quelque chose arrive à la littérature et par elle. Faire revenir les spectres pour rendre sensible l’affinité générale de la littérature et de la démocratie, et leurs points communs : le droit de tout dire, l’inadéquation à soi et à son concept, et l’existence critique à venir.
Plus d’informations en cliquant ici.
Journée d’étude : Bien écrire / mal écrire : écrire en « périphérie » de la norme (écrivains plurilingues, écrivains « francophones ») (vendredi 16 novembre 2012)
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Dans le rapport à une norme linguistique, que signifie le fait de « bien écrire », et conjointement celui de « mal écrire » ? Durant cette journée d’étude, on envisagera cette problématique en interrogeant les pratiques créatives des écrivains plurilingues, des auteurs écrivant dans un autre français que celui de la France ou de ceux qui ont choisi pour leur expression une langue minoritaire. Concernant les écrivains plurilingues, les études littéraires classiques se limitent souvent à constater leur plurilinguisme sans révéler le véritable impact de la maîtrise de plusieurs langues sur leur pratique et sans comprendre les conséquences du choix d’écrire en langue non maternelle. Or, quelle que soit leur origine linguistique et le choix de la langue d’écriture, tous ces écrivains ont fait, à un moment donné, l’objet de critiques quant à leur expression écrite « peu conventionnelle » : on dit alors qu’ils écrivent « mal » par rapport à la « norme » d’une expression standardisée dans une langue donnée. En revanche, une fois leur renommée bien assise, ces mêmes écrivains peuvent être qualifiés de « stylistes extraordinaires » et on ne tarit alors pas d’éloges sur leur créativité linguistique « exceptionnelle ».
Toutefois, le lien entre le multilinguisme de ces écrivains et leur créativité est rarement mis en évidence et valorisé. On s’interrogera donc sur la véritable nature de leur écriture.
Date : Vendredi 16 novembre 2012
Horaire : 9h00 – 17h30
Lieu : ENS 45 rue d’Ulm 75005 Paris – Salle RATAUD
Programme de la journée :
9h00 – 9h15 : Accueil des participants
9h15 – 9h30 : Ouverture de la journée par les organisateurs
9h30 – 11h00 : 1ère session. Modérateur Olga Anokhina
9h30 – 9h50 : Jean-Baptiste AMADIEU (ITEM, CNRS/ENS) : Quand les écrivains canoniques écrivent mal. Les contrexemples d’auteurs dans les manuels de rhétorique française du XIXe siècle
9h50 – 10h10 : Caroline LORANGER (Université McGill, Québec) : « Danne-moé z’en ane bouchée » : le malaise entourant l’utilisation de la langue orale dans les textes d’Albert Laberge
10h10 – 10h30 : Chiara MONTINI (ITEM, CNRS/ENS) : Le multilinguisme contre le « bon usage »
10h30 – 11h00 : discussion
11h30 – 12h30 : 2ème session. Modérateur Jean-Baptiste Amadieu
11h30 – 11h50 : Myriam VIEN (Université McGill, Québec) : Victor-Lévy Beaulieu : une écriture de la fureur ou comment « enquébécoiser » la langue française. Étude des manuscrits de La Grande Tribu
11h50 – 12h10 : Adelheid KOCH-DIDIER (Lycée Saint Sigisbert, CPGE) : Mot muet crie. L’écrivain Raoul Hausmann
12h10 – 12h30 : Florence DAVAILLE (ITEM / Université de Rouen) : Le rapport à la « norme linguistique française » chez quelques poètes québécois contemporains de la Révolution Tranquille : quelles traces dans les manuscrits ? Les cas de Rina Lasnier et de Pierre Perrault.
12h30 – 13h00 : discussion
14h30 – 16h00 : 3ème session. Modérateur Florence Davaille
14h30 – 14h50 : Mathieu SIMARD (Université McGill, Québec) Norme unilingue / Norme multilingue : revisiter le bilinguisme littéraire du Franco-Ontarien Patrice Desbiens
14h50 – 15h10 : Emilio SCIARRINO (Université de la Sorbonne Nouvelle – Paris III) : Un « chaos linguistique » : les textes en français d’Amelia Rosselli (1930-1996)
15h10 – 15h30 : Abderrahman BEGGAR (Wilfrid Laurier University Waterloo, Ontario) : Le transpoétique et le normatif chez Hédi Bouraoui
15h30 – 16h00 : discussion
16h30 – 17h30 : 4ème session. Modérateur Hervé Sanson
16h30 – 16.50 : Nadine VINCENT, Université de Sherbrooke, Québec : Ecrire dans la variante de l’autre : Le cas de Sous les vents de Neptune de Fred Vargas
16h50 – 17h10 : Sandrine MARCHAND (Université d’Artois) : D’Hemingway au chinois classique : le travail de la langue de l’écrivain taïwanais Wang Wen-hsing
17h10 – 17h30 : discussion
17h30 : clôture de la Journée
Contact :
Olga Anokhina : olga.anokhina@freesbee.fr
Florence Davaille : davaille.florence@orange.fr
Hervé Sanson : sansonherve@sfr.fr
Journée d’étude organisée par Olga Anokhina, Florence Davaille, Hervé Sanson, Claire Riffard (Pôle « Multilinguisme et francophonie » de l’ITEM (UMR 8132 CNRS/ENS))
Les débats Consonances au Théâtre de la Renaissance, Oullins (13 novembre 2012)
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Le mardi 13 novembre 2012 > 18h45
« L’espace, une quête philosophique ? »
En lien avec le spectacle The Need for Cosmos de Samuel Sighicelli.
Exploit technologique et médiatique, la première expédition humaine sur la Lune stupéfia l’humanité. Cette aventure avait beau être un épisode de guerre froide, elle capta l’attention universelle, inspirant le sentiment d’un progrès qui prolongeait les rêves mythologiques comme en témoigne le mot d’Amstrong «Un petit pas pour l’Homme, un grand pas pour l’humanité». Parce qu’elle s’enracine au plus profond du désir humain, la conquête spatiale n’est pas seulement une prouesse technique mais comporte une part d’imaginaire.
Au moment où l’espace est saturé de satellites en tous genres, que reste-t-il aujourd’hui de nos rêves? Comment comprendre ce besoin d’espace qui nous attire vers l’horizon ? Quelle expérience cherche-t-on lorsque nous partons à la conquête de l’espace ? Pourquoi nous tourner vers un ailleurs ?
Intervenants :
Roland BACON : membre du comité scientifique du Musée des Confluences et directeur de recherche au CNRS.
Jean-Marc BONNET-BIDAUD : astrophysicien au CEA et consultant scientifique pour le magazine Ciel & Espace.
Animation : Gérard WORMSER
Lieu : Théâtre de la Renaissance, 7 rue Orsel, 69600 Oullins
Cliquer ici pour des informations complémentaires sur cette séance.
* * *
La Renaissance et le Musée des Confluences organisent pour la quatrième année un cycle de débats de société.
Dérangeants, accessibles, gratuits, quatrième saison des Débats Consonances. Les conférenciers et artistes invités confrontent leurs idées avant de laisser place à la discussion avec la salle. Une rencontre entre penseurs et gens de la scène qui partagent avec le public leur désir d’aller au-delà des clichés pour démonter les mécanismes, situer les contextes et les enjeux de la pensée dans l’évolution de la société.
Débats organisés par le Théâtre de la Renaissance, le Musée des Confluences, Sens Public et animés par le philosophe Gérard Wormser, Fondateur et Directeur de la revue Sens public.
Sens public a crée un dossier permanent où sont édités les débats sous la responsabilité d’Aurélie Belleville.
Retrouvez les transcriptions des débats sur : www.theatrelarenaissance.com
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Réservation au 04 72 39 74 91.
Responsable du cycle pour le Musée des Confluences : Catherine Bodet
Séminaire Sens Public/IRI “Écritures numériques et éditorialisationâ€: « Contextes et gestes de l’écriture littéraire numérique » (jeudi 15 novembre 2012)
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Date : le jeudi 15 novembre 2012, à 17h30 (à Paris) et à 11h30 (à Montréal).
Lieu :
- À Paris : Centre Georges Pompidou, Paris 4ème, dans la Salle Triangle. On accède à la salle de l’esplanade Pompidou. L’entrée se trouve à droite de l’entrée principale du centre Pompidou (à droite de la librairie).
et
- À Montréal : Université de Montréal, dans la salle P217 du Pavillon Roger-Gaudry, 2900, boulevard Édouard-Montpetit.
Direct sur polemictweet
Inscriptions (entrée libre) : sur le formulaire qui se trouve à cette page : http://www.iri.centrepompidou.fr/evenement/nouvelles-formes-editorialisation/
Nous vous remercions de votre intérêt pour nos événements.
Plus d’information sur le site http://seminaire.sens-public.org/
Si l’écriture a partie liée avec la temporalité, il ne fait aucun doute qu’Internet en a profondément modifié le geste et le rythme : la publication peut se faire dans l’instant et sans délai, rendue disponible immédiatement pour les internautes.
À qui et comment s’adresse alors le texte produit ? Comment l’auteur négocie-t-il son geste au clavier avec l’espace public de publication ? « L’oeuvre » se trouve-t-elle affectée par son lieu de production, l’espace multiforme qu’est le web ?
« Dialogues d’Auteurs »: autour du livre « Leçons de nu » de Walter Siti (18 octobre 2012, Institut culturel italien, Paris)
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Pour inaugurer son cycle de rencontres Dialogues d’Auteurs, L’Institut culturel italien reçoit Walter Siti pour son livre Leçons de nu (Verdier) traduit de l’italien par Martine Segonds-Bauer.
A l’occasion de la publication de son premier roman en France aux éditions Verdier, Walter Siti s’entretiendra avec Martin Rueff, poète, critique et traducteur, professeur à l’Université de Genève. Biographie d’un homosexuel métaphysique, Leçons de nu est aussi le roman de l’Italie des années quatre-vingt, des hommes et des femmes confrontés à un monde à la dérive.
Walter Siti s’est formé à l’École normale supérieure de Pise où il a enseigné la littérature. Critique raffiné et pugnace, on lui doit plusieurs essais importants consacrés à la poésie italienne. Il a dirigé l’édition des Å“uvres complètes de Pasolini. La publication de Leçons de nu chez Einaudi en 1994 marque un véritable tournant. C’est le premier volume d’une Å“uvre féconde : huit romans et de nombreux récits ont paru à ce jour. Parmi les écrivains de sa génération, il est aujourd’hui reconnu comme « celui qui possède le plus profondément l’art du roman ».
Jeudi 18 Octobre 2012 Ã 19h
Institut culturel italien
73, rue de Grenelle
75007 Paris
Tél. : 01 44 39 49 39
Inscription : www.iicparigi.esteri.it
Séminaire Sens Public (saison 2012-2013) au Centre Pompidou à Paris : Écritures numériques et éditorialisation
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Présentation
Les technologies numériques ont profondément changé notre culture. Il ne s’agit pas simplement de nouveaux outils mis à notre disposition : les pratiques numériques ont modifié notre façon d’habiter le monde. L’analyse du monde numérique doit donc être en premier lieu une réflexion sur la culture numérique et non seulement sur les outils. Pareillement, avec le changement des supports, des modalités de publication, des mécanismes de visibilité, d’accessibilité et de circulation des contenus, c’est l’ensemble de notre rapport au savoir qui se trouve remis en question.
En particulier, dans l’espace d’action qu’est aujourd’hui Internet, l’écriture occupe une place centrale. L’espace du web est un espace d’écriture. Interroger les pratiques d’écriture à l’ère numérique devient donc fondamental. Qu’est-ce qu’écrire ? Quelles sont aujourd’hui les modalités de l’écriture ? Quels sont les dispositifs de structuration et d’agencement des contenus en ligne ? Que devient l’auteur ? Quels modèles économiques faut-il imaginer ?
Autant de questions auxquelles le séminaire voudra apporter réponse, en développant une réflexion théorique qui s’appuiera sur l’examen d’un certain nombre de cas d’étude significatifs dans le domaine des pratiques de l’écriture numérique.
Séances
15 novembre 2012 : Contextes et gestes de l’écriture littéraire numérique
Si l’écriture a partie liée avec la temporalité, il ne fait aucun doute qu’Internet en a profondément modifié le geste et le rythme : la publication peut se faire dans l’instant et sans délai, rendue disponible immédiatement pour les internautes. À qui et comment s’adresse alors le texte produit ? Comment l’auteur négocie-t-il son geste au clavier avec l’espace public de publication ? « L’Å“uvre » se trouve-t-elle affectée par son lieu de production, l’espace multiforme qu’est le web ?
13 décembre 2012 : De nouveaux collectifs d’auteurs
Internet a inventé le sens du collaboratif et du participatif au point que ces mots, avec le Web 2.0., en sont devenus les emblèmes. Quelles en ont été les conséquences dans les activités littéraires et les réseaux d’auteurs ? Doit-on parler d’une adaptation à la communication nouvelle, qui bouscule les habitudes de la lettre et du papier, ou bien y a-t-il eu la création de nouveaux réseaux littéraires fonctionnant sur d’autres modes ?
17 janvier 2013 : Écriture, multimédia, transmédia
Les quelques décennies d’existence de l’informatique et du numérique fournissent un recul suffisant pour s’interroger sur les modifications ou nouveautés apportées par le multimédia dans la création. Texte, image, vidéo, musique, ces différents moyens d’expression artistiques sont appelés à produire des Å“uvres composites où sens et langage deviennent pluriels. Quelles sont les conséquences, en termes de production et de réception, pour l’artiste et le public ?
14 février 2013 : Lire : une manière d’écrire ?
Lire c’est produire, inventer, créer. Que devient la lecture face à la profusion inouïe des contenus sur Internet ? La différence entre écriture et lecture se réduit de plus en plus, le lecteur devenant lui-même un auteur écrivant. On analysera pendant la séance un certain nombre de dispositifs d’éditorialisation qui cristallisent ainsi des parcours de lecture et transforment la lecture en écriture.
21 mars 2013 : Supports : les nouveaux matériaux d’écriture
Si le numérique a fait révolution, c’est aussi en terme de nouveaux supports offerts à l’usage courant comme à la créativité. L’écran est ainsi devenu un objet de production et de lecture quotidien, jusqu’à l’invention des écrans ‘tactiles’ introduisant un rapport à la fois affectif et interactif avec les éléments technologiques. Après le volumen et le codex, la plume et le stylo, le livre, la télévision, que peut-on dire de ces rapports aux nouveaux supports ?
18 avril 2013 : Modèles économiques de l’écriture numérique
L’exigence de gratuité sur Internet opposée à la réclamation d’une juste rétribution des producteurs de contenu n’a cessé de poser question ces dernières années, en particulier dans les domaines de la musique, de la presse et de l’édition. Comment soutenir financièrement des sites Internet spécialisés, faire vivre des activités créatives dont la productivité ont un coût, là où règnent les sources d’informations gratuites, parfois le piratage, et les grands sites commerciaux du web ?
16 mai 2013 : Lecteur, auteur : questions de droits
La question des modèles économiques ne peut être affrontée sans une réflexion sur les droits d’auteur. Mais peut-on encore parler d’auteur lorsqu’on se réfère aux producteurs de contenus numériques ? Comment ne pas prendre en compte toutes les pratiques d’éditorialisation de contenus qui produisent des objets sans pour autant pouvoir être considérées comme des gestes « d’auteur » ? Comment adapter l’idée de « droit » à ces nouvelles pratiques ?
20 juin 2013 : Vérité fiction
L’écriture numérique modifie le rapport aux concepts de vérité et fiction. Le web regorge d’informations, de documents, de données qui nous sont présentés comme « vrais ». Or, notre activité principale sur le web consiste à combiner ces « faits » entre eux. Combiner des données signifie construire un récit, mais quelle est la valeur de vérité d’un récit composé de faits vrais, dont la structure est imaginaire, ouverte à des variantes ?
Informations
Chaque séance comptera entre deux et quatre intervenants, en duplex à Paris et à Montréal, en vidéoconférence entre la salle C1017-11 du Carrefour des Arts et des Sciences de l’Université de Montréal et la salle Triangle du Centre Pompidou à Paris.
Elles seront transmises en direct sur le web via la plate-forme Polemictweet – http://www.polemictweet.com/
L’accès est ouvert à tous. L’entrée est libre et gratuite.
Les séances ont lieu :
- à Paris, de 17h30 à 19h30 : au Centre Pompidou en Salle Triangle (entrée depuis l’esplanade à droite de l’entrée principale)
- à Montréal, de 11h30 à 13h30 : dans la salle P217 du Pavillon Roger-Gaudry (2900, boul. Édouard-Montpetit) de l’Université de Montréal.
Plus d’informations
http://www.iri.centrepompidou.fr/recherches/nouvelles-formes-editorialisation/
Programme détaillé disponible en cliquant ici.
Contacts
MARCELLO VITALI ROSATI marcello.vitali.rosati@umontreal.ca
NICOLAS SAURET nicolas.sauret@iri.centrepompidou.fr
CAROLE DELY carole.dely@sens-public.org
Nouvelle publication des éditions Artulis : « Etienne Dolet, Le Second Enfer. Autodafé d’un choix »
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Après les Cahiers de l’île du Diable d’Alfred DREYFUS, les Editions Artulis publient un ouvrage sur l’imprimeur humaniste Etienne DOLET, brûlé avec ses manuscrits et ses livres, place Maubert, en 1546.
Avec ce livre intitulé Etienne Dolet, Le Second Enfer. Autodafé d’un choix, ces éditions prolongent leur réflexion sur les stigmatisations, l’intolérance et les haines sous l’angle de la notion d’hérésie cette fois. Elles poursuivent ainsi  leur travail sur ces écritures nécessaires, « de l’urgence », « résistantes », issues de situations d’enfermement et d’exclusion.
En faisant revivre un livre détruit, transcrit à partir d’une rarissime édition originale, et adapté au français contemporain, cette publication souhaite montrer le danger au XVIe siècle, de certains « choix », mais aussi l’impact de la langue comme identité et des humanités comme enjeu.
Les commentaires d’auteurs contemporains qui entourent le texte nous éclairent sur le rôle et l’actualité d’Etienne Dolet.
Un site sur Etienne Dolet, Le Second Enfer. Autodafé d’un choix sera consultable à compter du 15 octobre à l’adresse suivante : http://editionsartulis.fr
Colloque international : « Les programmes européens de formation et de recherche dans l’enseignement supérieur : état des lieux et perspectives sur l’Espace Euro-méditerranéen » (Bordeaux, le 27 novembre 2012)
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Sous la Présidence de l’Université Montesquieu Bordeaux IV
Ce colloque analysera les impacts des programmes européens de formation et de recherche dans l’enseignement supérieur et identifiera les voies qui s’ouvrent à l’horizon du programme2014 Erasmus pour tous.
Venus de différents pays européens et du pourtour méditerranéen les intervenants présenteront leurs expériences par le croisement de regards et d’analyse scientifiques pluridisciplinaires ouvrant sur des débats, des échanges avec les participants.
Programme et bulletin d’inscription téléchargeable sur le site : erasmus-expertise.org.
Association Loi 1901, Erasmus Expertise a été créée par un groupe d’experts et de chercheurs tous impliqués dans différents programmes européens d’enseignement supérieur et de recherche dans le cadre de coopérations euro-méditerranéennes.
A vocation internationale, l’association soutient, développe des activités de recherche, des projets innovants articulés au futur programme « Erasmus pour Tous » et contribuant à la construction de l’espace euro-méditerranéen d’enseignement supérieur et de recherche.
Erasmus Expertise valorise les mobilités scientifiques, les mobilités par le travail,le développement de partenariats multisectoriels, en particulier par le maillage entre milieux universitaires,laboratoires de recherche et monde économique sur l’espace scientifique euro-méditerranéen.
Contacts :
Jacqueline BERGERON, Présidente : jacqueline.bergeron@free.fr,
Gilles ROUET, Secrétaire Général : gilles.rouet@gmail.com
Gérard WORMSER : Président du Conseil Scientifique : g.wormser@worldonline.fr
Télécharger le programme détaillé en cliquant ici.
Appels à contributions : Peut-on regarder Méduse ?
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La revue de littérature et d’arts modernes MuseMedusa lance un appel à contributions pour son premier dossier consacré à l’une des figures mythiques les plus fécondes dans le domaine de l’art et de la littérature, la Méduse.
Créatures malfaisantes d’allure monstrueuse, les Gorgones incarnent dans l’imaginaire culturel occidental le pouvoir mortifère conféré au regard pétrifiant de certaines femmes. Persée, le héros, sut comment s’approprier cette puissance du féminin en tranchant la tête de Méduse, la plus dangereuse des Gorgones mais aussi la seule mortelle des trois sœurs, l’offrant à Athéna qui en para son bouclier afin de conserver le redoutable pouvoir de Méduse. Cette force féminine à domestiquer n’a pas cessé de se renouveler en dépit de toutes les tentatives qui ont été menées pour l’anéantir. Semblable à une hydre de Lerne qu’Hercule tua, Méduse a la capacité de se régénérer symboliquement de ses mises à mort. Dans les textes anciens et à travers l’histoire culturelle, Méduse a pris différents traits et continue de narguer tous les Persée.
L’ambivalence semble être ce qui sous-tend le rapport que l’art et la littérature peuvent entretenir à Méduse. Ce féminin menaçant reste malgré tout un objet de fascination. La tête coupée de Méduse, figuration de l’organe féminin, inspire à Freud son interprétation de la figure myth(olog)ique comme symbole de la castration. Proust écrit dans Sodome et Gomorrhe : « Quand je ne suivais que mon instinct, la méduse me répugnait à Balbec ; mais si je savais la regarder, comme Michelet, du point de vue de l’histoire naturelle et de l’esthétique, je voyais une délicieuse girandole d’azur ». Si jusqu’à la fin du XIXe siècle, le mythe de Méduse n’est repris que ponctuellement (dans l’opéra Persée de Lully ou la peinture romantique Le radeau de la Méduse de Géricault, par exemple), nombreux sont les exemples témoignant du double mouvement de fascination et de répulsion qui anime les créateurs du tournant du siècle à nos jours. Il suffit de penser aux Forces du mal et les trois Gorgones de Klimt, à Persée de DalÃ, à Mrs. Edward Mayer as Medusa de Madame Yveonde, à Medusa Head de Keith Haring dans les arts visuels ; au poème « Medusa » de Sylvia Plath, au « Rire de la Méduse » d’Hélène Cixous, à L’enfant Méduse de Sylvie Germain, au Nom sur le bout de la langue suivi de Petit traité sur Méduse de Pascal Quignard, à La danse de la Méduse de Laurence Prud’homme dans le domaine littéraire ; au tout dernier film de Tim Burton, Dark Shadows ; à la performance Étude documentaire : la tête de Méduse d’Orlan ou à la chorégraphie Méduse ou la tête de Gorgô de Guylaine Savoie.
Face à l’effroi, à la panique voire à la paralysie, la question s’impose : comment regarder Méduse ? Est-il possible d’affronter son regard ? D’autres questions surgissent : à quelles représentations Méduse a-t-elle donné naissance depuis la modernité à aujourd’hui, comment nourrit-elle les œuvres littéraires et artistiques ? Quel est son pouvoir à signifier à différents moments de l’histoire culturelle ? À quelle fin les créateurs et les créatrices usent-ils du mythe de Méduse, par quels moyens le déplacent-ils ? Comment aborder un féminin perçu comme terrifiant, repoussant, à  la fois diabolique et sublime ? C’est à l’exploration de ces pistes de réflexion et de bien d’autres que convie le premier numéro de la revue.
Contributions (30 000 Ã 40 000 signes, espaces compris) Ã envoyer au plus tard
le 1er avril 2013
à  Catherine Mavrikakis et Andrea Oberhuber
Plus d’informations sur le site http://musemedusa.com/annonce/appels-a-contributions/
Séminaire Sens Public/IRI “Nouvelles formes d’éditorialisationâ€: « Data-journalisme et visualisation de données : données et créativité » (mercredi 20 juin 2012)
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Date : le mercredi 20 juin 2012, Ã 17h30.
Lieu : Centre Georges Pompidou, Paris 4ème, dans la Salle Triangle. On accède à la salle de l’esplanade Pompidou. L’entrée se trouve à droite de l’entrée principale du centre Pompidou (à droite de la librairie).
Direct sur polemictweet
Intervenants :
Amanda Cox, journaliste de données au département « Graphiques » du New York Times
Marie Coussin, responsable du pôle Data (alias Paule D’Atha) d’Owni.fr
Inscriptions (entrée libre) : sur le formulaire qui se trouve à cette page : http://www.iri.centrepompidou.fr/evenement/nouvelles-formes-editorialisation/
Nous vous remercions de votre intérêt pour nos événements.
Plus d’information sur le site http://seminaire.sens-public.org/